vendredi 17 octobre 2014

Un toit sur nos têtes

Il y a déjà un mois que je n'ai pas rendu compte, sur ce blog, de l'avancement de nos travaux. Inutile de vous dire que nous avons été très occupés... Depuis que l'automne s'est montré le bout du nez, nous avons souhaité mettre les bouchées doubles afin d'être en mesure de fermer la maison à temps pour l'hiver.

C'est le cœur joyeux que je vous annonce que la construction, l'isolation et l'étanchéification de notre toit sont ENFIN terminées! Georges a vaincu! Le sandwich dont se compose notre toit comporte, dans l'ordre : un polythène, deux couches de coeurs de porte, quatre pouces d'uréthane giclé, un espace d'air, une couche de contreplaqués et une membrane étanchéifiante Résisto.

La dernière fois que j'ai écrit sur ce blog, nous nous apprêtions à faire gicler de l'uréthane. C'est évidemment chose faite. Nous avons souhaité ajouter cette couche isolante sur notre cœur de porte afin d'étanchéifier le toit et d'ajouter du «corps» à sa structure. Nous n'aurions pas pu, par ailleurs, poser quatre épaisseurs de coeurs de porte (nécessaires pour l'obtention du facteur R désiré). Le résultat n'aurait pas été suffisamment solide.

Au départ, nous avions prévu faire gicler trois pouces de mousse isolante (pour un R total de 44). Nous en avons finalement demandé quatre (R de 50). Après avoir «shimmé» le toit, Georges s'est en effet aperçu que l'espace entre les 2x4 et le cœur de porte était trop grand : trois pouces d'uréthane n'auraient pas suffi à les réunir.

Voici donc les hommes au travail :



Cette étape a été très rapide, ne nécessitant qu'un après-midi... et très peu d'effort de la part de Georges! C'est toujours agréable de recevoir de la visite sur le chantier. Comme Georges fait la majorité des travaux de ses mains, et seul, nous sommes habitués de voir notre maison s'ériger lentement. Lorsque nous payons des hommes pour faire des travaux précis, nous sommes toujours ravis de constater combien les résultats sont immédiatement visibles!

Le giclage de l'uréthane n'est malheureusement pas une job très propre. Disons-le : c'est cochon et très peu écolo! Au moment de l'application de la mousse bleue (qui devient très rapidement jaune), des microbilles de polyuréthane ont été dispersées tout autour de la maison. Nous avons passé quelques heures à récupérer les plus grosses à la main. Déçus du résultat, nous avons même sorti la shop vac pour ramasser les plus petites. Notre opération nettoyage est malgré tout imparfaite. Pour tout enlever, il aurait fallu retirer, à la pelle, une couche de terre... et encore je ne suis pas certaine que nous serions ainsi parvenus à effacer toute trace d'uréthane au sol! Heureusement le jardin que nous prévoyons faire sera situé beaucoup plus loin.

L'étape subséquente, soit la pose des contreplaqués, est assurément, de l'avis de Georges, la tâche la plus chiante qu'il a du accomplir depuis le début des travaux... ex-aequo avec la suivante, soit la pose de la membrane autocollante Résisto. Georges a éprouvé de la difficulté à hisser, sans aide, des matériaux aussi lourds sur le toit de même qu'à passer plusieurs journées consécutives à travailler sur une pente de 45 degrés. Les irritants, du reste, étaient nombreux. Georges était constamment emmêlé dans ses fils (les sangles de son harnais de sécurité, les fils électriques de ses outils et le tuyau à air de son compresseur), il a fréquemment du descendre en bas des échafauds afin de récupérer un outil qu'il avait échappé et s'est plusieurs fois aperçu, après avoir grimpé en haut, qu'il avait oublié d'y apporter un truc essentiel. Lui qui est d'un naturel si calme s'est quelquefois énervé... et a beaucoup sacré!

Georges a fait tous les travaux sur le versant est seul. Heureusement, notre formidable beau-frère lui a donné un sacré coup de main pour le versant ouest, épargnant ainsi ses jambes, ses bras et sa santé mentale! Antoine, merci!

La photo suivante a été prise une fois que la pose des contreplaqués a été complétée. Les 2x4 que l'on y aperçoit ont été vissés temporairement afin de permettre les déplacement sur le toit. 



Une fois les contreplaqués installés, il a fallu les découper afin d'en faire une belle ligne droite. Ce qui peut sembler assez simple s'est en fait révélé être une tâche difficile puisque les deux murs qui n'ont pas encore été isolés sont encore croches - ils ne seront shimmés (de la façon dont le toit l'a été) qu'au moment de la pose du revêtement final.

Pour des raisons esthétiques, Georges a ensuite posé des planchettes de bois sous les débords de toit, lesquelles seront éventuellement peintes. La photo qui suit permet de donner une idée du résultat  :


Ont ensuite été posés les solins de bord de toit (ou flashings) en métal gris. Nous avons choisi cette teinte afin de matcher la couleur de nos puits de lumière et celle que devrait prendre, avec le temps, le cèdre grisonnant de nos bardeaux.

Georges a par la suite installé nos quatre puits de lumière. La pose en tant que telle a été très facile. Le défi consistait plutôt à les hisser, à bras, sur le toit, chacun d'eux pesant 40 kilos. Évidemment, le résultat est magnifique! Les arbres qui entourent notre maison sont très hauts. Bertrand, le père de Georges, dit joliment de la forêt au cœur de laquelle nous nous construisons qu'elle a poussé «en orgueil». De ce fait, on peut aisément admirer les couleurs de l'automne, particulièrement jolies cette année, à travers ces fenêtres qui ouvrent vers le ciel.


 

Nous avons déjà hâte de dormir sous les étoiles... et dans le silence! Disons que nos actuels voisins d'en-haut ne sont pas de tout repos. J'écris ces lignes dans le vacarme : un horrible chien, laissé à lui-même, geint depuis des heures tandis que notre fils, effrayé, réclame son père.

Georges a ensuite posé la membrane autocollante sur les contreplaqués, une autre étape plutôt ardue. Les rouleaux sont très lourds et difficiles à manier. Georges a par ailleurs trouvé qu'il était compliqué de faire des belles lignes droites.

Cette étape a été très satisfaisante. C'est tellement agréable de regarder, enfin, la pluie ruisseler sur la membrane! Avant de poser cette dernière, nous avons plusieurs fois vu la pluie pénétrer la structure du toit par les puits de lumière, ce qui a augmenté notre sentiment d'urgence. Georges a donc profité de huit jours de beau temps consécutifs pour terminer le toit. Jusqu'à présent, nus avons été très chanceux. Dame Nature est de notre bord! Il a beaucoup plu depuis et notre toit a passé le test! Pas une goutte d'eau dans la maison!

Finalement, Georges a posé la faîtière en plastique flexible noir, laquelle sera cachée sous le revêtement final. Le trou que l'on y aperçoit est destiné à accueillir la cheminée de notre foyer de masse (que nous avons justement commandé aujourd'hui).


Georges est très fier de sa job et moi de mon chum! C'est vraiment chouette de voir une si grosse étape terminée.



Admirez ce joli toit d'inspiration française! Comme vous pouvez le constater, le toit apparent n'a que d'un pouce et demi d'épaisseur. La quasi totalité de la structure et de l'isolation du toit seront en effet cachés dans les pignons (dont l'isolation constitue notre priorité désormais). Nous avons piqué cette idée à Michel en la voyant appliquée sur la maison d'un célèbre magicien québécois sur laquelle il a travaillé...

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