mardi 16 septembre 2014

Les hauts et les bas d'un couple d'autoconstructeurs

Vous êtes nombreux à avoir observé que notre blog est plutôt tranquille ces jours-ci. La raison en est fort simple : mon homme et moi émergeons tout juste d'une brève, mais intense, période de démotivation - la première depuis le début des travaux, heureusement!

Georges, qui est plutôt zen de nature, s'est laissé envahir par le stress. Les jours froids et pluvieux sont de plus en plus nombreux (et expliquent sans doute, en partie, notre lassitude), si bien qu'il a senti l'urgence de terminer au plus vite l'isolation de la maison et du toit en particulier. Ce dernier, par ailleurs, s'est avéré être un sale adversaire! Les deux semaines (heureusement entrecoupées par son séjour en Iowa) que Georges y a passées sont à l'origine de sa première blessure de guerre : un tennis elbow! Comme il ne peut pas se permettre de donner un long répit à ses bras, je lui ai refilé les coordonnées de mon acupuncteur et de mon ostéopathe. Et il s'est acheté un marteau-de-la-mort, léger comme tout!

Si Georges en a eu drôlement marre du toit, j'en ai eu fichtrement marre, quant à moi, d'être seule à la maison avec nos deux petits loups car - une autre première! - Georges a récemment fait beaucoup d'heures supplémentaires. En dépit de tous ses efforts, nous avons néanmoins la fâcheuse impression que les travaux n'avancent pas. Notre montagne de cœurs de porte s'amenuise de jour en jour mais il en reste encore beaucoup à poser.

Oh, comme nous avons hâte que l'isolation de la maison soit enfin terminée! C'est une étape longue, peu agréable pour Georges et pas très intéressante en terme de résultats. Nous ne regrettons pas le choix de notre isolant qui nous a permis d'économiser une très belle somme d'argent. Mais il faut bien admettre qu'il aurait été bien plus simple de confier le contrat à une entreprise d'isolation ou de choisir un isolant au format plus standard.

Quand nous en avons eu assez de sentir le poids de notre projet peser chaque jour un peu plus lourds sur nos épaules, nous avons décidé de renverser le courant! Nous nous sommes concertés afin de raviver notre enthousiasme et de retrouver un certain équilibre familial, deux précieuses ressources que nous ont fait défaut ces derniers temps.

D'abord, nous avons souhaité retrouver le plaisir que nous avons éprouvé, pendant près d'un an, à préparer ce projet, à lui donner forme. Il nous reste encore beaucoup de choix à faire et ces derniers commençaient à nous prendre la tête! Les cinq heures que nous avons passées à déterminer les couleurs de nos fenêtres, la veille de notre commande, ont été si ennuyantes! Elles auraient pourtant du nous enflammer! Nous avons donc essayé de retrouver ce plaisir qui nous venait jadis si naturellement.

Il nous faudra très bientôt choisir la brique avec laquelle nous souhaitons recouvrir notre foyer de masse. La construction de ce dernier est en effet la prochaine étape à laquelle s'attaquera Georges une fois l'isolation terminée. Nous avons donc passé la fin de semaine à nous promener aux quatre coins des Cantons-de-l'Est afin d'aller admirer des bâtiments ayant été rénovés avec le type de briques qui nous plaît le plus. Notre cavale, dont le trajet nous a été suggéré par un marchand de briques local, nous a conduits de Saint-Georges de Windsor à Coaticook. En chemin, nous avons multiplié les escales gourmandes. Nous avons par ailleurs profité avec bonheur des paysages bucoliques de la région, que je prends un grand plaisir à découvrir, et du joli spectacle qu'offre actuellement le rougeoiement des arbres.

À ce propos... j'ai drôlement hâte de voir les couleurs dont se parera bientôt notre terrain!

Nous adorons, du reste, le nouveau rythme que nous nous sommes donnés. Il était définitivement temps que l'on se décide à mieux organiser nos horaires. Georges se lève désormais plus tôt. Il quitte la maison autour de 6h, ce qui lui permet de rentrer à la maison à 16h30. Nous avons depuis du temps, en soirée, d'autant plus qu'Edmond, suivant le rythme du soleil, se couche chaque jour un peu plus tôt. Nous profitons de cette nouvelle richesse pour préparer des repas sains et un peu plus complexes que ceux que notre barbecue nous a permis de préparer tout au long de l'été, pour jouer avec les enfants, pour passer quelques beaux moments en amoureux (on s'est «tapé» la quatrième saison de The Killing, la semaine dernière - c'était la première fois que l'on regardait la télé depuis des mois!), pour se retrouver, chacun pour soi, également.

Et pour tenir ce blog, bien sûr.

Car nos journées ne se terminent évidemment pas lorsque Georges rentre à la maison. Il nous faut faire les comptes, mettre à jour notre échéancier, ajuster nos plans, faire de la recherche et du magasinage, passer de nombreux coups de fil. Plusieurs de nos soirées et la plupart de nos fins de semaine y passent. Nos sujets de conversation, à table, sont par ailleurs plutôt limités. La maison prend beaucoup de place dans nos vies, quoi! Mais attention! je ne me plains pas! Nous savions dans quoi nous nous embarquions, du moins en avions-nous une bonne idée.

J'imagine que les épisodes de démotivation comme celui que nous venons tout juste de traverser sont inévitables dans ce genre d'aventure, qu'ils font tout bonnement partie du processus. Sinon ce serait trop facile, tsé!

Depuis quelques jours, nous sommes sur une belle lancée.
Vous devriez donc pouvoir me lire plus souvent.
Et nous devrions être en mesure de vous partager quelques photos très bientôt!

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