Notre maison compte déjà quelques fenêtres, soient les cinq fenêtres de PVC qui ont été coulées dans ses fondations et les quatre puits de lumière qui percent son toit. Trois autres types de fenêtres complèteront l'ensemble :
D'abord, les fenêtres et contre-fenêtres en pin, à targettes, récupérées de la Maison Allie.
Sur les onze fenêtres qui nous ont été livrées avec la charpente, nous
avons choisi d'en récupérer quatre, l'état général des sept autres n'étant pas assez bon (leurs cadres sont pourris, en tout ou en partie). Bien que ces fenêtres ne soient pas
d'origine, Michel est d'avis qu'elles sont au moins centenaires... et
qu'elles auraient toutes pu être récupérées si nous avions eu beaucoup de temps et d'amour à leur consacrer. Ce travail aurait cependant
exigé un investissement proportionnel aux dommages qu'elles ont
subi au fil des ans, c'est-à-dire un temps fou! Les quatre fenêtres que
nous allons sauver n'ont besoin, quant à elles, que de quelques réparations
mineures et d'un bon coup de pinceau. Les sept autres auraient demandé
un véritable travail de restauration, si bien qu'il aurait été presque
aussi long et tout aussi fastidieux de fabriquer nos propres fenêtres from scratch.
Le défi vous paraît farfelu? Un couple d'autoconstructeurs de notre
connaissance l'a pourtant relevé avec brio, se méritant toute notre
admiration! Les sept fenêtres rejetées ne seront pas envoyées aux
poubelles pour autant ; afin de récupérer un maximum de matériaux, nous
avons prévu revaloriser leurs battants dans le cadre de projets divers.
Les
fenêtres récupérées devront êtres grattées avant d'être peintes de la même
couleur que les autres, et les targettes devront être décapées. Il faudra ensuite leur ajouter un coupe-froid et changer le verre des carreaux cassés. De cette façon, elles seront presque aussi efficaces, d'un point de vue énergétique, que les fenêtres neuves qui complèteront le lot. Nous avons d'ailleurs été très étonnés d'apprendre, au fil de nos recherche, que les ensembles de fenêtres et contre-fenêtres en verre simple sont plus performants que les fenêtres thermos qui se vendent couramment de nos jours. Le travail de réparation dont il est question ici devra toutefois attendre un peu puisque nous jugeons que nos efforts seront pour l'instant plus utiles
ailleurs. Georges les posera donc rapidement, dans leur état actuel. Nous leur referons une beauté au printemps! C'est le genre de boulot qui risque de m'incomber... à mon plus grand bonheur! Vous ai-je déjà dit combien j'ai hâte de mettre la main à la pâte?
Un avant-goût en images de ces petites merveilles d'antan :
À ces belles fenêtres ancestrales, s'ajoutent les fenêtres à crémone fabriquées par l'atelier de menuiserie architecturale d'Éloi Gagnon, situé à St-Jean-Port-Joli. Menuiserie Authentique est une petite entreprise dont les méthodes de fabrication allient les savoir-faire ancestral et moderne. Nous leur avons commandé des fenêtres en sapin Douglas, assemblées à tenons mortaises. Le sapin Douglas coûte à peine plus cher que le pin et il est plus durable. Il s'agit en effet d'un bois qui tord très peu. Son grain, plus serré, est par ailleurs bien plus joli.
Ces fenêtres ne seront pas exactement pareilles à celles de la Maison Allie mais
elles seront fort semblables, si bien que leurs subtiles différences ne devraient pas frapper l’œil. Nous avons choisi une combinaison de fenêtres et contre-fenêtres très performante. Les battants des fenêtres sont constitués de thermos double tandis que les contre-fenêtre sont en verre simple. J'ai déjà hâte de mettre en œuvre le rituel qui, deux fois par année, marque le changement de saison : accueillir la brise fraîche
chez-soi en même temps que l'on remplace les contre-fenêtres par des moustiquaires au printemps, s'encabaner pour l'hiver au moment où on les remet en place. Cette corvée ne me paraît pas lourde du tout, même si je la sais exigeante. Georges, qui en a fait l'expérience année après année alors qu'il habitait encore chez sa mère, se souvient avec beaucoup de nostalgie de ce beau rituel.
Les couleurs que nous avons choisies sont «rouge indien» pour les contre-fenêtres et moustiquaires et «lingot d'or» pour les fenêtres. Ces teintes rappellent, sans les imiter exactement, les couleurs historiques. En Nouvelle-France, le blanc était souvent associé à des couleurs primaires. Les modèles vernaculaires à versants droits de la première moitié du XIXe siècle ont repris cette mode : le blanc du revêtement était agrémenté de couleurs primaires pour l'ornementation et les accessoires. Nous avons consulté beaucoup d'ouvrages consacrés aux maisons québécoises traditionnelles afin de nous guider et nous inspirer dans nos différents choix. Il faudra d'ailleurs que je vous propose une petite bibliographie un de ces quatre! Depuis le début de nos recherches, une maison a attiré mon attention et je n'ai eu, depuis, d'yeux que pour elle. Les couleurs que nous avons choisi ne lui sont pas exclusives, mais c'est elle, assurément, qui nous les a inspirées.
Je sais que notre choix de peindre nos fenêtres, plutôt que de les couvrir d'aluminium à l'extérieur, ou que de les teindre simplement, ne fait pas l'unanimité. La peinture exige un plus grand entretien, c'est vrai. Mais ce n'est pas si terrible qu'on le croit. Éloi nous a beaucoup rassurés à cet effet : il suffit de passer un chiffon sur les fenêtres une fois par année et de faire une petite retouche de peinture tous les 5 à 8 ans. Évidemment, le fenêtres de PVC sont beaucoup plus faciles d'entretien. Elles ont cependant une durée de vie fort limitée (de 25 à 30 ans en moyenne). Les fenêtres en bois, quant à elles, peuvent durer... plus d'un siècle, ainsi que nous le prouvent celles de la Maison Allie. Ces fenêtres n'ont pas reçu tout l'amour dont elles auraient eu besoin dans le passé et certaines d'entre elles, pourtant, sont encore impeccables. Si nous avions eu le budget, nous aurions d'ailleurs choisi des fenêtres en bois pour le sous-sol également. Le bois relève d'un choix esthétique, qui correspond bien à l'esprit de notre maison, mais également éthique. La fabrication des fenêtres de PVC nécessite en effet beaucoup d'énergies grises. L'exposition de ces fenêtres aux rayons UV, par ailleurs, génère leur lente dégradation en particules fines, lesquelles sont cancérigènes lorsque inhalées. C'est du moins ce que tendent à démontrer plusieurs études. Parce que dans ce domaine comme dans bien d'autres, il n'y a pas de consensus.
Même si nous aurions pu sauver bien de l'argent en nous occupant nous-mêmes de cette tâche, nous avons choisi de faire peindre nos fenêtres en cabine. Afin de faire une «belle job», il aurait en effet fallu
démonter les fenêtres, les peindre, puis les remonter, un processus qui nous a découragé, d'autant plus qu'Éloi nous le
déconseillait fortement, nous assurant que nous serions déçus si nous risquions cette aventure. Le type ayant gagné notre confiance, nous avons décidé de nous fier à sa sagesse.
Le rouge et le jaune sur lesquels nous avons arrêté notre choix sont finalement un peu plus vifs
que ce à quoi nous nous attendions, surtout en plein soleil, mais nous sommes tout de même ravis
du résultat. Voyez par vous-mêmes :
Les moulures des portes et fenêtres seront posées au printemps, à
l'intérieur comme à l'extérieur. Elles seront «lingot d'or» elles aussi.
Nos deux portes, à l'étage, seront rouges. Pour la porte du sous-sol, cependant, nous avons choisi une couleur plus neutre. Nous avons consulté la charte des teintures Sansin, avec lesquelles travaille Éloi, sur Internet puisque nous devions rapidement lui annoncer notre choix final et qu'il était difficile de mettre la main sur une charte imprimée. Erreur!! Nous sommes vraiment déçus de la teinte «chocolat» de la porte, qui ne semblait pas aussi foncée à l'écran. Mais bon, la porte en soi est magnifique! Nous allons sans doute oublier ce petit détail avec le temps, sans quoi il sera toujours possible de refaire le travail plus tard. Mais bien honnêtement... j'en doute fort!
À ces deux types de fenêtres, s'ajoutent enfin des fenêtres en bois confectionnées par Lepage Millwork, un fabricant de portes et fenêtres plus commercial. Éloi n'était pas en mesure, en effet, de concevoir les deux immenses fenêtres du versant Ouest. Comme il ne pouvait pas fabriquer une fenêtre de cette taille avec une seule vitre pleine, il proposait de séparer les fenêtres en trois. Or nous tenions à ces belles grandes ouvertures donnant sur la forêt et nous avons choisi de faire affaire avec Lepage pour ces deux fenêtres uniquement. Considérant leur taille, nous avons demandé des thermos triple.
Malheureusement, nous ne recevrons ces fenêtres qu'au début du mois de février. Il y a eu un petit problème de
communication avec la responsable de nos achats, chez Rona. Nous ne savons pas vraiment à qui revient la faute, mais qu'importe... nous avons bien d'autre chose à faire pour nous tenir occupés jusque-là!
Ces fenêtres ne seront pas peintes à l'arrivée. Pour ce travail seulement, Lepage nous exigeait plus de 1000$!! Il faut dire que l'essentiel de ce montant consiste en frais de développement de couleurs puisque les teintes que nous avons choisies ne sont pas standard. Il s'agit d'un des nombreux troubles que l'on peut éviter en transigeant avec un artisan tel qu'Éloi. Nous avons reçu de sa part un service impeccable, dont nous sommes terriblement satisfaits. Nous vous recommandons chaudement ses services. C'est vraiment merveilleux de pouvoir communiquer directement avec un artisan, sans intermédiaire.
De peindre ces deux grands cadres nous-mêmes ne nous effraie pas puisque ces deux fenêtres n'ont ni croisillons ni barotins. Or c'est dans ces détails que réside la difficulté que souhaitait nous épargner Éloi. Nous peinturerons donc les fenêtres Lepage sur réception avant de les installer.
mardi 30 décembre 2014
samedi 27 décembre 2014
La pose du revêtement est terminée!!!
Georges a complété la pose de notre revêtement il y a plusieurs jours déjà. Or, nous avons été tellement occupés par les travaux, et par les Fêtes, que je n'ai pas encore pris le temps de vous partager notre joie. Avant de vous donner un peu plus de détails sur la fin de cette étape, je vous laisse admirer le résultat :
Comme on peut le constater sur la dernière photo, les divers accessoires extérieurs (évents, prises électriques, sentinelle, robinets...) ont déjà été installés. Georges était très excité de poser tous ces petits machins puisque leur mise en place signifiait la fin (pour le moment du moins) des travaux extérieurs. Et parce qu'elle donnait l'impression d'en avoir fini pour de bon avec une étape importante.
Cette dernière a d'ailleurs demandé à Georges environ deux fois plus de temps qu'il ne l'avait prévu en dépit de la généreuse aide qu'il a reçue. (Je profite d'ailleurs de l'occasion pour remercier chaleureusement Charles et Bertrand qui nous ont donné un sacré coup de main et sans qui nous n'aurions sans doute pas pu passer un Noël si paisible!) Ce n'est pas tant la pose des planches verticales qui a été longue que le calage des murs qui la précédait. Quelques-uns de nos fonds de clouage ont été shimés jusqu'à 9 pouces!
Comme une image vaut mille mots, je vous invite à jeter un coup d'oeil à la petite fenêtre située tout en haut du pignon sur la photo qui suit...
... et à cette autre fenêtre également :
Dans ce dernier exemple, le fond de clouage est séparé du Tyvek par environ six pouces de shims, constitués de morceaux de 2x3 et de contreplaqué.
Deux principales raisons expliquent cet important décalage. Le temps, d'une part, a travaillé sur les pièces. Certaines d'entre elles se sont tordues vers l'extérieur, créant ainsi un décalage horizontal important entre la base de la maison et le haut du pignon qui lui, rentrait déjà vers l'intérieur. Les pignons de la Maison Allie, en effet, avaient à l'origine du «fruit». Ce détail architectural est assez typique des maisons de pierres de l'Île d'Orléans. Observez le toit de la maison sur la photo qui suit, la pente du toit y est assez évidente - c'est ce qu'on appelle le fruit :
Nous avons envisagé préserver cette pente car nous la trouvions bien jolie, mais cette coquetterie aurait considérablement compliqué l'installation de nos fenêtres. Afin de poser ces dernières à la verticale (sans angle), il aurait en effet fallu construire une sorte de «mini lucarnes». Georges n'avait pas envie de se casser la tête avec ça. Le fruit sera cependant visible de l'intérieur puisque les murs n'ont pas été calés de ce côté. L'angle du mur sera particulièrement visible autour des fenêtres, autour desquelles les deux panneaux de soufflage verticaux seront en forme de trapèze et non pas rectangulaires. Pour les mêmes raisons, les tablettes de nos fenêtres, à l'étage, seront très larges. Il s'agit là d'une particularité des maisons ancestrales qui m'a toujours beaucoup plu.
La pose de nos portes et fenêtres, qui nous ont été livrées juste à temps pour les Fêtes (quel joli cadeau!), constitue par ailleurs notre prochaine étape. Nous vous en partagerons des images très bientôt.
Le revêtement de toit, quant à lui, sera sans doute fait au printemps lorsque la météo, plus clémente, nous donnera de nouveau envie de sortir jouer dehors. Évidemment, rien qui presse : la membrane Résisto que Georges a posé lorsqu'il a complété l'isolation du tout nous permettra de traverser l'hiver sans souci.
Le revêtement de nos fondations, enfin, sera sans doute l'une des toute dernière étape de notre projet. Notre voisin d'en face, qui s'est autoconstruit il y a un an et demi n'a pas encore recouvert les siennes...
jeudi 11 décembre 2014
mercredi 10 décembre 2014
lundi 8 décembre 2014
Pose du revêtement extérieur
Georges a commencé à poser le revêtement extérieur de notre maison aujourd'hui. Considérant le peu de temps dont nous disposons avant notre déménagement et l'imposante charge de travail qui reste à accomplir, cette étape, dont les visées ne sont en apparences qu’esthétiques, ne paraît pas être prioritaire... et pourtant elle l'est! Dans notre cas, il est en effet nécessaire de poser le revêtement avant d'installer les fenêtres. Et nous n'avons pas trop envie, bien sûr, de traverser l'hiver avec un polythène en guise de fenêtre ainsi que l'a courageusement fait une famille d'autoconstructeurs que nous connaissons... et dont le père a construit lui-même les fenêtres de la maison, une à une, bien patiemment.
Quelle est la logique derrière tout ça? Eh bien voilà : le bas de nos fenêtres est plus large que les ouvertures brutes pratiquées dans la charpente. Les tablettes de nos fenêtres sont en effet dotées de deux «oreilles» qui doivent absolument être clouées sur le parement extérieur. Si nous avions choisi un parement horizontal, nous n'aurions pas eu ce souci. Dans le cas présent, si nous posions nos fenêtre maintenant, sans d'abord avoir posé le parement, il faudrait les retirer au printemps, poser le revêtement, puis réinstaller les fenêtres. On s'évite donc beaucoup de trouble en respectant l'ordre logique des travaux. Georges pourra en outre poser de façon permanente les sorties de hotte et de sécheuse, la prise d'échangeur d'air, les prises électriques et les robinets extérieurs.
Avant de poser le revêtement, il fallait préparer nos murs extérieurs à l'accueillir. La Maison Allie n'est pas droite du tout! Un exemple : le haut du pignon Sud est plus creux de 6 pouces par rapport à sa base. Ce genre de décalage se retrouve sur tous les murs et pignons de la maison. Sans «shim», la maison aurait vraiment eu l'air tout croche. Ce travail préparatoire, et invisible, a demandé autant, sinon plus de temps encore, que la pose du revêtement en soi : deux jours pour le pignon et le mur Sud seulement! Si vous vous demandiez à quoi Georges consacrait son temps dernièrement, vous avez là une partie de la réponse.
Depuis le début du projet, nous étions certains de vouloir revêtir la maison de planches verticales. Au départ, nous souhaitions utiliser des planches qui ont «la forme de l'arbre» (l'expression est de Michel qui semble être le seul à la connaître et à l'employer), ainsi qu'on le faisait autrefois. Qu'est-ce que c'est? Imaginez un arbre entier qui, après avoir été coupé, est scié en tranches sur la longueur. Ces tranches sont ensuite délignées de manière à retirer l'écorce de chaque côté, sans plus. Les planches obtenues ne sont donc pas droites, mais plutôt trapézoïdales : elles sont en effet plus larges à une extrémité (celle de la base de l'arbre) qu'à l'autre (celle de la cime). Les revêtements de planches qui ont la «forme de l'arbre» semblent joliment danser! Nous aimons beaucoup cet effet qui respecte le style ancestral et parait plus naturel, moins usiné. Cette façon de faire est en outre écolo puisqu'elle minimise les pertes.
Nous avons fait de nombreux appels pour découvrir que ce type de planches ne semble être disponible nulle part. Les scieries que nous avons contactées ont mis du temps à comprendre notre demande (des planches qui ont «la forme de l'arbre», vous dites?), puis nous ont expliqué ne pas disposer de la machinerie qui permettrait de produire ces planches. Nous aurions pu demander à une scierie de nous couper très simplement des tranches d'arbres mais il aurait alors fallu les déligner nous-mêmes avant de les embouveter. Ça commençait à faire pas mal de travail. Michel nous a parlé d'un gars, en Beauce, qui aurait pu le faire ce travail pour nous mais nous avons entre temps entendu parler d'une autre option, plus simple et tout aussi intéressante, bien que différente, et nous n'avons pas cru bon poursuivre cette piste.
Nous avons finalement fait affaire avec Trèd'si, une entreprise de la région (Westbury) qui se spécialise dans la récupération de bois traité. Elle récupère notamment les poteaux électriques et téléphoniques qui sont démantelés aux quatre coins de la province. Le bois que nous leur avons acheté provient de poteaux électriques massifs ayant été rapatriés du Grand Nord. Contribuer à la revalorisation des forêts décimées? Chouette! D'autant plus qu'il nous aurait été autrement impossible de mettre la main sur du bois d'une telle qualité à un prix si abordable. Notre revêtement est fait de cèdre rouge de l'Ouest, un bois mou, léger et qui, au contraire du pin, ne pourrit pas. Nous avons commandé des planches d'une épaisseur d'un pouce (ce qui est plutôt épais pour du revêtement) et de largeurs variables : 6, 8, 10 et 12 pouces. Georges les pose à peu près aléatoirement, en s'assurant cependant de de placer les plus étroites à côté des plus larges afin de faire ressortir le contraste. L'effet obtenu rappelle les revêtements de planches verticales d'antan, la «forme de l'arbre» en moins. Ça danse... mais juste un peu!
Fait à noter : ce bois a jadis été traité à la créosote lors de son usage premier. Il s'agit d'un traitement de surface qui n'a rien à voir avec le traitement en profondeur (celui qui donne une teinte verdâtre au bois) l'on réserve généralement aux poteaux de téléphone ou au bois de patio. La partie de notre bois ayant été traitée a été retirée par Trèd'si. Notre bois est donc techniquement sain.
Les planches nous ont été livrées mercredi dernier. Georges a dès lors embouveté chacune d'elle sur ses deux côtés. Cette tâche a exigé deux jours de son temps. Voyez un peu la quantité de planches :
La pose a officiellement débuté ce matin. Georges a eu de l'aide aujourd'hui, et il en aura encore demain. Jusqu'à présent, l'opération se passe super bien. Admirez :
Il serait possible de laisser grisonner le cèdre, qui n'exige aucun traitement. Ce n'est cependant pas notre intention. Les planches seront éventuellement teintes en blanc (qui rappela le chaulage de l'époque - l'application de lait de chaux en tant que telle devant être répétée année après année, un entretien dont nous n'avons pas envie) dans un avenir plus ou moins lointain. Ce n'est évidemment pas notre priorité. Nous aimons beaucoup la rougeur actuelle du bois... alors aussi bien en profiter pendant un temps!!
Si tout va bien, le revêtement devrait être complété d'ici la fin de la semaine. Les fenêtres nous seront livrées la semaine prochaine. Nous avons tellement hâte de les voir!
Quelle est la logique derrière tout ça? Eh bien voilà : le bas de nos fenêtres est plus large que les ouvertures brutes pratiquées dans la charpente. Les tablettes de nos fenêtres sont en effet dotées de deux «oreilles» qui doivent absolument être clouées sur le parement extérieur. Si nous avions choisi un parement horizontal, nous n'aurions pas eu ce souci. Dans le cas présent, si nous posions nos fenêtre maintenant, sans d'abord avoir posé le parement, il faudrait les retirer au printemps, poser le revêtement, puis réinstaller les fenêtres. On s'évite donc beaucoup de trouble en respectant l'ordre logique des travaux. Georges pourra en outre poser de façon permanente les sorties de hotte et de sécheuse, la prise d'échangeur d'air, les prises électriques et les robinets extérieurs.
Avant de poser le revêtement, il fallait préparer nos murs extérieurs à l'accueillir. La Maison Allie n'est pas droite du tout! Un exemple : le haut du pignon Sud est plus creux de 6 pouces par rapport à sa base. Ce genre de décalage se retrouve sur tous les murs et pignons de la maison. Sans «shim», la maison aurait vraiment eu l'air tout croche. Ce travail préparatoire, et invisible, a demandé autant, sinon plus de temps encore, que la pose du revêtement en soi : deux jours pour le pignon et le mur Sud seulement! Si vous vous demandiez à quoi Georges consacrait son temps dernièrement, vous avez là une partie de la réponse.
Depuis le début du projet, nous étions certains de vouloir revêtir la maison de planches verticales. Au départ, nous souhaitions utiliser des planches qui ont «la forme de l'arbre» (l'expression est de Michel qui semble être le seul à la connaître et à l'employer), ainsi qu'on le faisait autrefois. Qu'est-ce que c'est? Imaginez un arbre entier qui, après avoir été coupé, est scié en tranches sur la longueur. Ces tranches sont ensuite délignées de manière à retirer l'écorce de chaque côté, sans plus. Les planches obtenues ne sont donc pas droites, mais plutôt trapézoïdales : elles sont en effet plus larges à une extrémité (celle de la base de l'arbre) qu'à l'autre (celle de la cime). Les revêtements de planches qui ont la «forme de l'arbre» semblent joliment danser! Nous aimons beaucoup cet effet qui respecte le style ancestral et parait plus naturel, moins usiné. Cette façon de faire est en outre écolo puisqu'elle minimise les pertes.
Nous avons fait de nombreux appels pour découvrir que ce type de planches ne semble être disponible nulle part. Les scieries que nous avons contactées ont mis du temps à comprendre notre demande (des planches qui ont «la forme de l'arbre», vous dites?), puis nous ont expliqué ne pas disposer de la machinerie qui permettrait de produire ces planches. Nous aurions pu demander à une scierie de nous couper très simplement des tranches d'arbres mais il aurait alors fallu les déligner nous-mêmes avant de les embouveter. Ça commençait à faire pas mal de travail. Michel nous a parlé d'un gars, en Beauce, qui aurait pu le faire ce travail pour nous mais nous avons entre temps entendu parler d'une autre option, plus simple et tout aussi intéressante, bien que différente, et nous n'avons pas cru bon poursuivre cette piste.
Nous avons finalement fait affaire avec Trèd'si, une entreprise de la région (Westbury) qui se spécialise dans la récupération de bois traité. Elle récupère notamment les poteaux électriques et téléphoniques qui sont démantelés aux quatre coins de la province. Le bois que nous leur avons acheté provient de poteaux électriques massifs ayant été rapatriés du Grand Nord. Contribuer à la revalorisation des forêts décimées? Chouette! D'autant plus qu'il nous aurait été autrement impossible de mettre la main sur du bois d'une telle qualité à un prix si abordable. Notre revêtement est fait de cèdre rouge de l'Ouest, un bois mou, léger et qui, au contraire du pin, ne pourrit pas. Nous avons commandé des planches d'une épaisseur d'un pouce (ce qui est plutôt épais pour du revêtement) et de largeurs variables : 6, 8, 10 et 12 pouces. Georges les pose à peu près aléatoirement, en s'assurant cependant de de placer les plus étroites à côté des plus larges afin de faire ressortir le contraste. L'effet obtenu rappelle les revêtements de planches verticales d'antan, la «forme de l'arbre» en moins. Ça danse... mais juste un peu!
Fait à noter : ce bois a jadis été traité à la créosote lors de son usage premier. Il s'agit d'un traitement de surface qui n'a rien à voir avec le traitement en profondeur (celui qui donne une teinte verdâtre au bois) l'on réserve généralement aux poteaux de téléphone ou au bois de patio. La partie de notre bois ayant été traitée a été retirée par Trèd'si. Notre bois est donc techniquement sain.
Les planches nous ont été livrées mercredi dernier. Georges a dès lors embouveté chacune d'elle sur ses deux côtés. Cette tâche a exigé deux jours de son temps. Voyez un peu la quantité de planches :
La pose a officiellement débuté ce matin. Georges a eu de l'aide aujourd'hui, et il en aura encore demain. Jusqu'à présent, l'opération se passe super bien. Admirez :
Il serait possible de laisser grisonner le cèdre, qui n'exige aucun traitement. Ce n'est cependant pas notre intention. Les planches seront éventuellement teintes en blanc (qui rappela le chaulage de l'époque - l'application de lait de chaux en tant que telle devant être répétée année après année, un entretien dont nous n'avons pas envie) dans un avenir plus ou moins lointain. Ce n'est évidemment pas notre priorité. Nous aimons beaucoup la rougeur actuelle du bois... alors aussi bien en profiter pendant un temps!!
Si tout va bien, le revêtement devrait être complété d'ici la fin de la semaine. Les fenêtres nous seront livrées la semaine prochaine. Nous avons tellement hâte de les voir!
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