lundi 5 janvier 2015

Préparation à la pose du plancher de l'étage

Le temps est venu de poser le plancher de l'étage! Il s'agit d'une étape importante, essentielle à la suite des travaux. Beaucoup d'étapes à venir dépendent en effet de celle-ci - l'installation des fenêtres de l'étage, par exemple.

Avant d'entamer la pose du plancher proprement dite, plusieurs étapes préparatoires ont été nécessaires. Quelques-unes d'entre elles ont été accomplies il y a plusieurs semaines déjà, d'autres viennent tout juste d'être complétées.

Je vous rappelle que le plancher de l'étage, récupéré par Michel, est d'origine, et qu'il nous a été livré avec la charpente. La première étape consistait donc, ainsi que nous l'avons fait pour tout le bois récupéré, à déclouer les madriers. Nous avons délégué ce travail à un jeune et sympathique étudiant en mécanique qui, ayant de la difficulté à rejoindre les deux bouts depuis que son employeur a drastiquement coupé ses heures de travail, avait publié une annonce sur Kijiji pour offrir ses services. Nous avons été très heureux de dépanner un charmant jeune homme... qui nous a lui aussi bien dépanné!

Les madriers ont ensuite du être décapés. Comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog, nous avons choisi de confier cette mission à une entreprise spécialisée. Les premiers tests de décapage de Georges, en effet, n'avaient pas été très concluants et nous n'avions pas envie de perdre trop de temps sur cette tâche bien précise. Les 2000$ qui nous ont été chargés constituent une dépense imprévue importante, que nous ne regrettons cependant pas! Stéphane a mis trois de ses hommes sur notre cas pendant quatre jours!! Il nous a d'ailleurs avoué ne pas avoir fait beaucoup d'argent avec nous. Au moins cinq couches de produits décapants ont été nécessaires. Après l'application de chacune d'elle, il fallait attendre, gratter, brosser, rincer, répéter. Et ce, pour 800 pieds carrés de bois environ. Ouf!

En dépit de tout ce travail, certains madriers conservent les traces des couleurs qu'ils arboraient autrefois. Les planches qui étaient peintes en jaune conservent une teinte jaunâtre, distribuée également sur les planches. Nous pensons que cette teinte disparaîtra lorsque le plancher sera sablé (une fois qu'il aura été entièrement posé). Si ce n'est pas le cas, ce ne serait pas plus grave : la teinte est plutôt jolie et elle fait partie de l'histoire de la maison. D'autres planches conservent des traces de bleu, une épaisse couche de peinture ayant rempli les profondes dépressions du plancher. Ces planches ont quant à elles beaucoup moins de charme... en fait, elles ont presque l'air malade! Nous envisageons les remplacer avec des madriers récupérés à d'autres endroits - je vous en dirai davantage à ce sujet dans une prochaine entrée.

Il n'a pas été nécessaire de nettoyer les madriers décapés. Or nous devions nettoyer le 15% de planches qui, n'ayant jamais été peintes, n'ont pas eu à subir ce traitement. Georges les a nettoyé à l'aide de sa laveuse à pression, sans Technikem.

Les madriers étant fin prêts à être posés, il a fallu s'attaquer aux poutres sur lesquelles ils allaient s'appuyer.

Il a d'abord été nécessaire de réparer notre poutre «charcutée». Je vous rappelle que d'anciens propriétaires de la maison avaient remplacé l'escalier de meunier d'origine, situé dans un des coins de la maison, par un escalier plus moderne, placé au centre de la maison. L'opération avait nécessité le découpage de l'une des quatre poutres de la maison. La réparation dont il est ici question n'était pas que cosmétique, elle était également nécessaire sur le plan structurel.

Au fil du temps, nous avons envisagé différentes solutions. Après que nous lui ayons montré nos plans, Michel nous avait proposé de concevoir deux colonnes et de les appuyer sur notre comptoir de cuisine, lequel se trouvait exactement au bon endroit. Cette idée ne nous a cependant pas convaincus. Nous n'étions pas très chauds à l'idée d'encombrer l'ouverture de la cuisine de ces massives pièces de bois, ni à celle de perdre de l'espace de comptoir.

Georges a finalement eu une autre idée, qui nous a plu à tous les deux.

Il a d'abord machiné les deux poutres à la toupie de façon à ce qu'elles soient exactement de la bonne largeur et qu'elles se situent dans le même plan, sur les deux faces :


Il a ensuite assemblé un sandwich constitué de deux plaques de métal de 1/8 de pouce (que nous avons fait machiner sur mesure) et de trois 2x8 collés, puis vissés ensemble. Les plaques ont été attachées aux deux extrémités de la poutre charcutée. Résultat? Une poutre bien droite, et bien solide :


Il ne nous reste plus qu'à cacher les plaques de métal à l'aide de bois récupéré. Un jour...

Par la suite, Georges s'est attaqué au rabotage de nos quatre poutres afin qu'elles soient toutes au même niveau. Ces dernières, en effet, n'étaient pas à la même hauteur et elles faisaient par ailleurs «la banane». Cette étape a été assez longue, nécessitant à elle seule près de trois jours d'ouvrage.



Enfin, Georges a du poser une «fausse poutre» sur chacun des pignons de la maison. Notre plancher prendra appui sur elles. Les deux planches qui remplissaient autrefois cette fonction devaient à l'origine être cachées... puisqu'elles ne sont vraiment pas belles! Ces planches, qui nous ont été remises avec la maison, n'étaient pas assez jolies à notre goût. Michel, d'ailleurs, en construit de nouvelles à chaque fois qu'il remonte une charpente. Il utilise généralement des 2x4 qu'il cape par la suite. Afin de nous éviter ce trouble, nous avons acheté deux poutres chez Baldwin Récupération (en même temps que le bois nécessaire à la construction de nos deux escaliers). Georges les a coupées en deux avec sur le sens de la longueur à l'aide d'une scie à chaîne, puis il les a clouées sur le mur de pièces, exactement à la même hauteur que les poutres qu'il avait préalablement rabotées, avec l'aide de son père. Voici le fruit de leurs efforts :


Nos «fausses demi-poutres» ont exactement la même apparence que nos poutres véritables. On croirait qu'elles sont d'origine elles aussi. Elles se fondent très bien dans le décor...

Ces étapes complétées, Georges a enfin pu commencer, ce matin, à poser notre plancher. Nous avons déjà de bien belles photos à vous montrer... mais on vous garde ça pour une prochaine entrée!! C'est pour très bientôt, promis!

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