mardi 21 avril 2015

Dans un kiosque à journaux près de chez vous....

La plus récente édition du magazine Vivre à la campagne, actuellement en kiosque, consacre un article à l'oeuvre de Michel Martel. On y retrouve non seulement beaucoup d'information et un beau témoignage, mais aussi quelques photos de notre maison prises lors du curetage et du remontage. Notre maison est une vedette!!! :-)

vendredi 13 mars 2015

Les solutions temporaires

Il y a un moment que je souhaite vous partager le large éventail d'émotions, toutes très intenses, suscitées par notre emménagement, il y a un mois et demi : les grands highs, les creux de vague... c'est aussi ça, l'autoconstruction! Comme je n'ai pas la tête à m'y plonger ce soir, je vous décrirai plutôt les quelques astuces grâce auxquelles nous parvenons à oublier, la plupart du temps, que notre maison est en chantier et que son confort est encore bien minimal.

Commençons la visite guidée par un petit aperçu de notre cuisine. Le lendemain de notre déménagement, Georges y a installé un évier, le seul, d'ailleurs, qui soit fonctionnel à ce jour encore. Dans le même élan, il a confectionné un comptoir de fortune avec quelques 2x4 et une grande retaille de contreplaqué. Ce n'est évidemment pas génial (allô salubrité, bonjour les tâches!), mais ça nous permet tout de même de cuisiner. En attendant que nos comptoirs et armoires soient construits et que nous puissions y encastrer notre four et notre plaque de cuisson, nous nous servons encore de notre bonne vieille cuisinière. Quant au lave-vaisselle, il est fonctionnel depuis un moment déjà.


Nous ne pouvons malheureusement pas boire notre eau puisque le puits n'a pas encore été stérilisé (nous attendons que tous les robinets de la maison aient été installés afin de traiter l'ensemble de notre tuyauterie du même coup) et que notre eau n'a pas encore été testée. Nous ignorons donc si nous devrons, ou pas, installer un adoucisseur d'eau. Évidemment, nous aimerions nous éviter cette dépense. Comme notre eau a une petite odeur de «lac» et qu'un cerne rougeâtre s'est déjà formé dans notre baignoire, autour du drain, on ne se fait pas trop d'espoir. En attendant, il est possible de prendre des bains et de laver notre vaisselle avec l'eau qui provient de notre robinet, mais nous devons utiliser des galons d'eau, que nous allons remplir chez le père de Georges qui habite tout près, afin de boire et de nous brosser les dents.

De l'autre côté de notre cuisine, on aperçoit notre rangement temporaire, constitué de tablettes fabriquées avec des retailles de plancher et d'une petite bibliothèque vissée au mur. Comme l'espace y est limité, nous n'avons sorti que l'essentiel de nos cartons.


Cette installation, cependant, est presque déjà de l'histoire ancienne puisque tandis que je vous écris, Georges s'affaire à poser les tablettes (définitives!) de notre garde-manger. Photos à venir!
Parlant de rangement de fortune... Puisque nous n'avons pas encore de garde-robes véritables, nous utilisons les boîtes garde-robe qui ont servi le jour de notre déménagement (la compagnie de déménageurs avec laquelle nous avons fait affaire a oublié de nous les charger!!) pour ranger nos vêtements courants et nos manteaux. Ces derniers sont ainsi conservés à l'abri de la poussière de bois qui s'accumule très rapidement partout ailleurs, en dépit de notre corvée quotidienne d'aspirateur.

Voici maintenant notre salle de bain : 



Plutôt minimaliste, n'est-ce-pas?

Cette baignoire en fonte antique (de 5 pieds) n'a l'air de rien... mais elle est à nos yeux une vraie petite merveille! Nous l'avons achetée à un entrepreneur de Magog qui l'avait annoncée sur Kijiji pour la modique somme de 85$, robinetterie comprise!

Les bains et les éviers antiques, en fonte, coûtent généralement une petite fortune chez les antiquaires. J'en ai vu affichés à des prix qui pouvaient s'élever jusqu'à 750$! C'est ridicule! Dans les petites annonces, les prix, pour une baignoire, par exemple, varient généralement entre 0$ et 300$. Souvent, les baignoires en meilleur état se vendent un peu plus cher, ce qui n'est pas nécessairement justifié puisque le réémaillage donne un excellent résultat peu importe l'état d'origine de la baignoire et que le prix, qui est fixe, ne dépend pas de celui-ci. Avec ce traitement, n'importe quelle baignoire, même percée par la rouille, redeviendra comme neuve! Ce n'est pas toujours le cas, mais en ce qui concerne les accessoires de plomberie, l'achat de matériaux recyclés permet d'économiser. Un bain sur pattes neuf, en acrylique, se détaille à 1000$ environ. L'achat d'une baignoire antique, auquel s'ajouteront les coûts associés à un réémaillage professionnel en usine (les traitements qui sont faits à domicile, par des professionnels ou par soi-même, ne sont pas de grande qualité) et à une peinture extérieure en cabine ne devraient pas dépasser 750$.

En ce qui nous concerne, nous avons prévu peindre l'extérieur de la baignoire nous-mêmes. Quant à l'intérieur, nous sommes encore ambivalents. L'intérieur de notre baignoire adorée est étonnamment très propre, si bien que nous pensons être en mesure de le blanchir presque entièrement avec du peroxyde d'hydrogène. Nous tenterons l'expérience très bientôt et verrons alors si un réémaillage s'impose. Si nous pouvons nous l'épargner, c'est près de 900$ que nous aurons économisés!

Nous avons été très déçus de constater que la robinetterie (d'origine, sans doute) qui venait avec la baignoire était défectueuse : elle coule, ce qui explique, d'ailleurs, la présence du seau sur la photo. Pour la rendre fonctionnelle, Georges a du la trafiquer. Nous sommes parvenus à dénicher un robinet quasi-identique et l'avons commandé en ligne pour moins de 100$. Il vient d'ailleurs tout juste d'arriver par la poste!

Jamais nous n'avons eu de baignoire aussi confortable... c'est vraiment malade! Prendre un bain n'aura jamais été aussi relaxant, d'autant plus que l'expérience permet également d'admirer la lune par le puits de lumière situé juste au dessus. Ce sont ces petits moments qui nous aident à nous rappeler pourquoi nous nous sommes lancés dans une aventure de cette envergure et qui, déjà, commencent à nous récompenser pour tous nos efforts.

Nous n'avons pas encore beaucoup de prises électriques, dans la maison, et à peu près aucun luminaire. Pour éclairer le rez-de-chaussée, nous avons donc installé des spots de chantier au centre de la poutre qui le traverse. Georges avait acheté ces derniers pour trois fois rien dans une vente de garage l'été dernier. Ils ont servi tout au long de la construction et sont encore fort utiles. J'ai bien hâte, cependant, de les ranger pour de bon!


À l'étage, trois ampoules suspendues éclairent le corridor. Une petite lampe sur pied, que l'on déplace de pièce en pièce selon les besoins, fournit un éclairage d'appoint.

C'est une petite chaufferette suspendue à l'étage, enfin, qui assure notre confort thermique. Le plancher radiant du sous-sol permet déjà d'obtenir un certain confort et cette chaufferette le complète. Nous avons ainsi pu nous chauffer sans difficulté, même en ce mois de février le plus froid de l'histoire! Nous aurons finalement traversé tout l'hiver sans foyer de masse!


jeudi 5 mars 2015

Avant le déménagement

Ce blog est encore bien vivant, et nous aussi! Ce n'est pas parce que nous habitons désormais notre maison que nous avons perdu le goût de vous raconter son histoire. Les travaux, selon notre institution bancaire, ne sont après tout complétés qu'à 65%... il reste donc encore bien des péripéties à venir et c'est de l'intérieur, désormais, que je vous les partagerai. Nous sommes déménagés le 31 janvier, ainsi que nous l'avions planifié. Avant de vous parler de la façon dont nous avons vécu cette étape importante et de tout ce qui a été fait depuis, je vous partage ici quelques informations sur les derniers travaux accomplis par Georges avant le grand jour, histoire de ne pas laisser de blancs dans le récit. Tout ceci nous paraît déjà si loin...

Georges a recommencé à travailler, comme prévu, le 19 janvier dernier. Pendant les deux semaines qui ont précédé notre emménagement, il s'est déplacé sur le chantier tous les soirs de même que tous les samedis et dimanches. Inutile de vous dire que ce rythme était éreintant, pour lui comme pour moi, qui devais prendre soin seule de nos enfants mais aussi de toute la gestion entourant le déménagement (j'ai fait la totalité de nos boîtes pendant les siestes d'Edmond et Louise). Il était donc hors de question que nous le maintenions plus longtemps. Si ce n'avait été de l'encourageante perspective du déménagement imminent, je ne suis pas certaine que nous aurions tenu le coup.

Ces deux semaines ont été, sur le chantier, un festival de fils et de tuyaux! Georges a d'abord amené de l'électricité à chaque étage, de manière à ce que l'on puisse y apporter un éclairage minimal et y brancher quelques appareils. Jusqu'à présent, Georges est vraiment très satisfait de son choix de prendre en charge les travaux électriques. Tout se passe super bien. Il fait les branchements au fur et à mesure que la nécessité ou le confort l'exigent. 

Georges a ensuite fait le «rough» de plomberie avec l'aide du même type qui avait pris en charge les travaux de plomberie sous notre dalle. À quelques jours du déménagement, nous avons cru bon sauver bien du temps (celui que Georges aurait mis à démystifier l'univers de la plomberie!) et des soucis en embauchant J.-F.. Même s'ils ont travaillé très fort pendant toute une journée et toute une soirée (laquelle s'est étirée jusqu'aux petites heures), Georges et J.-F. ne sont pas parvenu à compléter le travail avant le jour J. Il faut dire que notre système de plomberie est un peu plus complexe que d'ordinaire pour au moins deux raisons.

La première : il fallait cacher la tuyauterie de la salle de bain dans un espace restreint de 7 pouces et demi d'épaisseur afin que le plafond à caisson qui la dissimulera éventuellement ne soit pas plus bas que les poutres. Résultat :



La seconde : nous avons choisi d'installer des toilettes murales au rez-de-chaussée et à l'étage, lesquelles requièrent davantage d'attention lors de la pose. C'est un petit luxe que Georges avait envie de s'offrir. Je n'étais pas convaincu, au départ, de sa pertinence, mais mon homme m'a aisément convaincu avec cette argument de taille : nous n'aurons plus jamais besoin de nettoyer la base de nos toilettes, cette zone qui parait toujours sale même après qu'elle eut été nettoyée!

Pendant ces deux semaines, Georges a également posé notre système de ventilation. Comme notre maison est hermétique, il nous paraissait essentiel de disposer d'un bon échangeur d'air afin qu'elle puisse respirer. La mise en marche de ce dernier nous a aidé à diminuer considérablement le taux d'humidité de la maison.

Puis, un technicien de Bell est passé installer la fibre optique et nous connecter au réseau. Fait cocasse : il avait étudié en architecture et connaissait très bien le site de Michel pour l'avoir consulté à plusieurs reprises dans le cadre de sa formation. Il était ravi de voir une de ces maisons de ses yeux!

Georges a ensuite sablé le plancher de l'étage. Il s'est servi, pour ce faire, d'une sableuse vibrante rectangulaire et de six papiers différents (24, 40, 60, 80, 100, 120). Ce travail a exigé une journée complète de travail... et a très sérieusement exaspéré Georges! La sableuse de location était défectueuse et Georges a du lui livrer un solide combat pour arriver à ses fins. Finalement, c'est Léandre, l'étudiant que nous avions déjà engagé pour d'autres travaux, qui a terminé la besogne à la main, un soir, avec une sableuse à bande manuelle.

Michel nous avait déconseillé de sabler nos planchers avec une machine industrielle, nous suggérant plutôt de le sabler à la ponceuse en contournant les vallons et les usures du plancher, afin d'adoucir simplement les aspérités des joints et des zones fossées à la hache. Parce que notre plancher avait été décapé, nous avons cru bon le sabler plus sérieusement car il y restait trop de traces de peinture à notre goût. Nous avons donc fait à notre tête et sommes bien heureux du résultat : le plancher présente encore de magnifiques imperfections et n'est pas du tout droit et lisse comme un «plancher à la Rona»! Georges n'a pas essayé d'estomper ses inégalités et n'a pas insisté afin de faire disparaître ses taches. Admirez :


Pour le plancher du rez-de-chaussée (dont les madriers n'auront pas à être décapés), nous appliquerons cependant la Méthode Martel!

Nous aurions vraiment aimer huiler le plancher de l'étage avant le déménagement afin de nous sauver bien du trouble par la suite mais nous avons manqué de temps. Nous devrons donc le faire une pièce à la fois, en déplaçant les meubles. Nous ne pourrons le faire qu'une fois que les murs auront été fermés afin d'éviter que nos enfants n'y circulent tant que ce ne sera pas bien sec. Heureusement, nous n'aurons pas à quitter la maison à cette occasion car nous avons choisi une huile écologique et sans danger.

Enfin, Georges a fait, bien sûr, un grand ménage pré-déménagement! Il a libéré l'étage et le rez-de-chaussée de tous ses outils et matériaux de construction et passé un bon coup d'aspirateur (ce que nous faisons pratiquement chaque jour, d'ailleurs, depuis l'emménagement!).

Et voilà! Nous étions fins prêts à déménager... ou presque!


dimanche 18 janvier 2015

Ça avance...

La dernière semaine du congé parental de Georges a été fort productive! Il faut dire que nous avons reçu, tout au long de la semaine, une aide aussi généreuse qu'appréciée! Merci, merci, merci!!

Voici un petit aperçu, en vrac, de tous les travaux accomplis.

Georges et Charles ont d'abord comblé tous les trous du plancher de l'étage avec des rossignols. Certains sont plus discrets que d'autres, mais ils ont tous beaucoup de charme :


Georges et Charles ont ensuite construit les divisions de l'étage. Nous avons choisi de les faire en 2x6 (elles sont généralement faites en 2x4), ce qui nous laissera suffisamment d'espace pour faire passer les conduites de ventilation.

 

Je partagerai éventuellement un plan de l'étage. En attendant, sachez qu'on y trouvera trois chambres de tailles égales, une salle de bain et une petite penderie. Une petite mezzanine, qui occupera l'espace qui se situe au-dessus de la chambre d'Edmond et de la penderie, sera construite un peu plus tard. Nul doute que les enfants auront tôt fait d'y établir leurs quartiers... Et attendez de voir la magnifique échelle que notre ami Damien est en train de nous construire afin que nous puissions y grimper!

Ainsi que le montre bien les photos qui précèdent, les chevrons et les entraits resteront bien visibles même après que les murs aient été revêtis. Ces murs seront recouverts non pas de planches verticales, comme ce sera le cas au rez-de-chaussée, non pas de gypse... mais d'un magnifique crépi de chanvre! Vous êtes nombreux à m'avoir demandé à quoi cela peut bien ressembler. Et bien voilà un avant-goût:

Ces deux images sont extraites du site d'Anthony Néron, l'artisan avec lequel nous avons choisi de travailler... et qui par le plus merveilleux des hasards, habite à deux minutes à pied de notre actuel logement.

Toutes les fenêtres de l'étage ont ensuite été posées. Les cadres des fenêtres d'origine de la Maison Allie que nous récupérons ont par ailleurs été réparés et renforcés, puis les quatre fenêtres ont été posées. Il nous restera, au printemps, à changer les carreaux cassés, à renforcer les battants, ainsi qu'à gratter et à peindre les fenêtres afin d'uniformiser le tout. Il était temps que cette étape se termine car Georges commençait à être aussi dégoûté par les fenêtres qu'il l'était, cet automne, par le cœur de porte.

Ses efforts ont été largement récompensés :


Une seule des fenêtres récupérées était dotée d'un guichet. Nous n'en avions pas besoin, mais nous sommes tout de même ravis d'en avoir au moins un. C'est un magnifique petit détail.


Bien que les battants des fenêtres de la Maison Allie soient un peu plus épais que ceux des fenêtres qu'Éloi a fabriquées pour nous, nous trouvons que les fenêtres anciennes et nouvelles vont très bien ensemble. Évidemment, ce sera encore plus joli une fois que les fenêtres ancestrales auront été peintes en «rouge indien» et «lingot d'or» et que le carton aura fait place à des carreaux neufs!


Il ne manque donc plus, pour compléter la fenestration, que nos deux énormes fenêtres fixes. Leur livraison est toujours prévue pour la mi-février.

Samedi, Jean-Samuel et Jean-Sébastien, formidables amis, ont passé la journée avec Georges sur le chantier. Ils ont fait un peu de déclouage, un peu de manutention, pas mal de ménage et surtout, ils ont construit ce mur de division au sous-sol :


Il était nécessaire de le construire dès maintenant afin d'accueillir les conduites d'eau chaude et d'eau froide qui constituent le point de départ du système d'alimentation de la maison. Ce mur séparera éventuellement la salle des machines de la buanderie, laquelle fera également office de salle de bain des invités - avis aux intéressés!! La toilette y est d'ailleurs déjà fonctionnelle!

Georges, enfin, a commencé à poser des planches de revêtement dans l'escalier qui mène à l'étage afin de le sécuriser, en prévision du déménagement. Nous avons deux petits explorateurs qui, à deux ou quatre pattes, auront envie de découvrir rapidement leur nouvel environnement. Il importe donc de s'assurer que le risque d'accident soit minimal!




Ces planches seront fort probablement peintes en blanc. Nous sommes bien conscients que le bois est très présent dans la maison pour l'instant. Quand les travaux seront plus avancés, nous commencerons à réfléchir un peu plus sérieusement à la décoration!

Un chapitre de nos vies se termine pour nous ce soir. Dès demain, Georges retournera au travail après un congé parental qui s'est étiré sur un peu plus de sept mois. Notre rythme, désormais, sera tout autre, à la fois plus intense et plus doux. Pour l'instant, nous sommes beaucoup plus motivés qu'effrayés! C'est une histoire à suivre...

dimanche 11 janvier 2015

Plan de match

Je vous avais annoncé, il y a plusieurs semaines déjà, un emménagement prévu pour la fin du mois de décembre. Mes plus récentes entrées vous ont sans doute permis de constater que les plans ont changé depuis et que nous n'avons pas encore fait le grand saut.

Au cours des deux derniers mois, les travaux n'ont pas avancé aussi rapidement que nous l'aurions souhaité. Nos objectifs, un peu trop optimistes, n'ont pas été rencontrés. À la date initialement prévue de notre déménagement, la maison n'était pas du tout prête à accueillir notre petite famille. Nous avons donc pris deux importantes décisions. Nous avons choisi de retarder le retour au travail de Georges de deux semaines (à ses frais) et nous avons décidé de déménager un mois plus tard que prévu. Ce plan est toujours en vigueur. Si rien ne le bouscule, nous emménagerons donc enfin chez-nous le 31 janvier prochain. La maison ne sera pas des plus confortables mais elle sera très certainement habitable!

Il nous reste donc trois semaines avant le grand jour, une seule avant le retour au travail de Georges. Ces trois semaines seront évidemment très exigeantes. Étonnamment, nous ne sommes pas trop angoissés, ni même fatigués. Notre excitation est si grande qu'elle prend toute la place.

On m'a souvent demandé pourquoi nous ne souhaitions pas déménager au printemps, une fois la maison presque achevée (encore une surdose d'optimisme, ici?). Vous êtes nombreux à vous demander pourquoi nous nous donnons tout ce trouble. Après tout, notre propriétaire actuel n'a pas encore trouvé de nouveaux locataires pour nous remplacer, alors quelle hâte y a-t-il à déménager? La raison en est fort simple : nous tenons à notre bonheur! Et pour nous, la source de celui-ci, c'est d'être ensemble, tous les quatre, bien plus que de vivre dans un confort absolu. Si Georges devait se rendre tous les soirs sur le chantier, après sa journée de travail, (ce qui lui ferait d'ailleurs perdre une heure en transport chaque jour) nous ne nous verrions plus, lui et moi! Et nos enfants s'ennuieraient de leur père! En habitant dans la maison, je pourrai d'ailleurs mettre moi aussi la pain à la pâte en soirée, une fois que les enfants se seront endormis.

Les deux prochains mois ne seront pas de tout repos. Ils seront sans aucun doute les plus épuisants de cette année de grande aventure. Heureusement, nous croyons qu'ils seront également les plus stimulants.

La pose du plancher de l'étage

Georges a complété la pose du plancher de l'étage jeudi dernier, avec l'aide de Charles. Tadam!


Le travail, qui n'a pas été trop compliqué, a exigé deux jours et demi de travail. Afin de reconstituer le plancher d'origine, Georges et Charles se sont fiés à la numérotation de Michel, qui avait identifié chacun des 83 madriers le composant et qui nous avait en outre fourni ce plan :


Les quelques zones hachurées, sur ce plan, représentent les ouvertures qui ont percé le plancher au fil des ans. L'ouverture que l'on aperçoit en haut, à droite, donnait autrefois accès à l'escalier de meunier d'origine, l'immense ouverture, au centre, à l'escalier plus moderne qui l'a plus tard remplacé. Les plus petits trous ont quant à eux servi à faire passer de la tuyauterie diverse : ventilation, plomberie...

La moitié, ou presque, du plancher de l'étage était intact (à gauche sur le plan) : il a donc été posé tel quel. Pour le reste, il a fallu user de ruse. Comme une partie du sol de notre salle de bain sera recouvert de céramique et que nous avons offert un emplacement inédit à notre escalier, nous avons pu récupérer, pour les utiliser ailleurs, tout un lot de belles planches. Celles-ci ont servi à recouvrir ce qui deviendra un jour la chambre de Louise, une zone où le plancher d'origine était particulièrement amoché (plusieurs trous, madriers ayant résisté au décapage...).

La pose est en soi complétée mais il reste encore quelques petits travaux à effectuer sur ce plancher. D'abord, il faudra fabriquer et installer des rossignols (des «patchs») pour combler la dizaine de petits trous qui constellent le plancher et qui ont pour l'instant ce genre d'allure :



Ensuite, il restera à sabler l'ensemble des madriers avec une machine industrielle. Le plancher est en effet très rugueux, ainsi que le montre bien cette image :


Le plancher, enfin, sera huilé. Idéalement, nous aimerions en finir avec toutes ces étapes avant notre emménagement.

Au cas où vous vous le demanderiez... et bien oui, les madriers du plancher de l'étage servent également de plafond au rez-de-chaussée :


Le résultat est époustouflant pour les yeux, décevant pour les oreilles! Aussi magnifique soient-elles, il faudra éventuellement recouvrir ces planches d'un plafond à caisson sous lequel aura été dissimulé un isolant acoustique.

lundi 5 janvier 2015

Préparation à la pose du plancher de l'étage

Le temps est venu de poser le plancher de l'étage! Il s'agit d'une étape importante, essentielle à la suite des travaux. Beaucoup d'étapes à venir dépendent en effet de celle-ci - l'installation des fenêtres de l'étage, par exemple.

Avant d'entamer la pose du plancher proprement dite, plusieurs étapes préparatoires ont été nécessaires. Quelques-unes d'entre elles ont été accomplies il y a plusieurs semaines déjà, d'autres viennent tout juste d'être complétées.

Je vous rappelle que le plancher de l'étage, récupéré par Michel, est d'origine, et qu'il nous a été livré avec la charpente. La première étape consistait donc, ainsi que nous l'avons fait pour tout le bois récupéré, à déclouer les madriers. Nous avons délégué ce travail à un jeune et sympathique étudiant en mécanique qui, ayant de la difficulté à rejoindre les deux bouts depuis que son employeur a drastiquement coupé ses heures de travail, avait publié une annonce sur Kijiji pour offrir ses services. Nous avons été très heureux de dépanner un charmant jeune homme... qui nous a lui aussi bien dépanné!

Les madriers ont ensuite du être décapés. Comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog, nous avons choisi de confier cette mission à une entreprise spécialisée. Les premiers tests de décapage de Georges, en effet, n'avaient pas été très concluants et nous n'avions pas envie de perdre trop de temps sur cette tâche bien précise. Les 2000$ qui nous ont été chargés constituent une dépense imprévue importante, que nous ne regrettons cependant pas! Stéphane a mis trois de ses hommes sur notre cas pendant quatre jours!! Il nous a d'ailleurs avoué ne pas avoir fait beaucoup d'argent avec nous. Au moins cinq couches de produits décapants ont été nécessaires. Après l'application de chacune d'elle, il fallait attendre, gratter, brosser, rincer, répéter. Et ce, pour 800 pieds carrés de bois environ. Ouf!

En dépit de tout ce travail, certains madriers conservent les traces des couleurs qu'ils arboraient autrefois. Les planches qui étaient peintes en jaune conservent une teinte jaunâtre, distribuée également sur les planches. Nous pensons que cette teinte disparaîtra lorsque le plancher sera sablé (une fois qu'il aura été entièrement posé). Si ce n'est pas le cas, ce ne serait pas plus grave : la teinte est plutôt jolie et elle fait partie de l'histoire de la maison. D'autres planches conservent des traces de bleu, une épaisse couche de peinture ayant rempli les profondes dépressions du plancher. Ces planches ont quant à elles beaucoup moins de charme... en fait, elles ont presque l'air malade! Nous envisageons les remplacer avec des madriers récupérés à d'autres endroits - je vous en dirai davantage à ce sujet dans une prochaine entrée.

Il n'a pas été nécessaire de nettoyer les madriers décapés. Or nous devions nettoyer le 15% de planches qui, n'ayant jamais été peintes, n'ont pas eu à subir ce traitement. Georges les a nettoyé à l'aide de sa laveuse à pression, sans Technikem.

Les madriers étant fin prêts à être posés, il a fallu s'attaquer aux poutres sur lesquelles ils allaient s'appuyer.

Il a d'abord été nécessaire de réparer notre poutre «charcutée». Je vous rappelle que d'anciens propriétaires de la maison avaient remplacé l'escalier de meunier d'origine, situé dans un des coins de la maison, par un escalier plus moderne, placé au centre de la maison. L'opération avait nécessité le découpage de l'une des quatre poutres de la maison. La réparation dont il est ici question n'était pas que cosmétique, elle était également nécessaire sur le plan structurel.

Au fil du temps, nous avons envisagé différentes solutions. Après que nous lui ayons montré nos plans, Michel nous avait proposé de concevoir deux colonnes et de les appuyer sur notre comptoir de cuisine, lequel se trouvait exactement au bon endroit. Cette idée ne nous a cependant pas convaincus. Nous n'étions pas très chauds à l'idée d'encombrer l'ouverture de la cuisine de ces massives pièces de bois, ni à celle de perdre de l'espace de comptoir.

Georges a finalement eu une autre idée, qui nous a plu à tous les deux.

Il a d'abord machiné les deux poutres à la toupie de façon à ce qu'elles soient exactement de la bonne largeur et qu'elles se situent dans le même plan, sur les deux faces :


Il a ensuite assemblé un sandwich constitué de deux plaques de métal de 1/8 de pouce (que nous avons fait machiner sur mesure) et de trois 2x8 collés, puis vissés ensemble. Les plaques ont été attachées aux deux extrémités de la poutre charcutée. Résultat? Une poutre bien droite, et bien solide :


Il ne nous reste plus qu'à cacher les plaques de métal à l'aide de bois récupéré. Un jour...

Par la suite, Georges s'est attaqué au rabotage de nos quatre poutres afin qu'elles soient toutes au même niveau. Ces dernières, en effet, n'étaient pas à la même hauteur et elles faisaient par ailleurs «la banane». Cette étape a été assez longue, nécessitant à elle seule près de trois jours d'ouvrage.



Enfin, Georges a du poser une «fausse poutre» sur chacun des pignons de la maison. Notre plancher prendra appui sur elles. Les deux planches qui remplissaient autrefois cette fonction devaient à l'origine être cachées... puisqu'elles ne sont vraiment pas belles! Ces planches, qui nous ont été remises avec la maison, n'étaient pas assez jolies à notre goût. Michel, d'ailleurs, en construit de nouvelles à chaque fois qu'il remonte une charpente. Il utilise généralement des 2x4 qu'il cape par la suite. Afin de nous éviter ce trouble, nous avons acheté deux poutres chez Baldwin Récupération (en même temps que le bois nécessaire à la construction de nos deux escaliers). Georges les a coupées en deux avec sur le sens de la longueur à l'aide d'une scie à chaîne, puis il les a clouées sur le mur de pièces, exactement à la même hauteur que les poutres qu'il avait préalablement rabotées, avec l'aide de son père. Voici le fruit de leurs efforts :


Nos «fausses demi-poutres» ont exactement la même apparence que nos poutres véritables. On croirait qu'elles sont d'origine elles aussi. Elles se fondent très bien dans le décor...

Ces étapes complétées, Georges a enfin pu commencer, ce matin, à poser notre plancher. Nous avons déjà de bien belles photos à vous montrer... mais on vous garde ça pour une prochaine entrée!! C'est pour très bientôt, promis!

samedi 3 janvier 2015

À vous de jouer!

Si notre aventure vous donne envie de vous lancer à votre tour, je vous annonce que Michel vient tout juste de publier quelques premières photos du curetage de la maison qu'il mettra très prochainement en vente sur son site. La Maison Petitclerc, située à St-Augustin-de-Desmaures, a 200 ans... et est tout simplement magnifique! L'occasion est belle, mes amis!

Nous venons par ailleurs d'apprendre que Michel a ajouté, sur son site, plusieurs photos qu'il a prises tout au long du remontage de notre charpente. Nous venons tout juste d'y jeter un oeil et nous avons été frappés par l'ampleur du chemin que nous avons parcouru depuis! Nous sommes pas peu fiers!

jeudi 1 janvier 2015

Quelques photos de portes et fenêtres

Les travaux d'installation avancent rondement. Voici quelques images de nos jolies fenêtres :



Et quelques images de nos portes magnifiques, en commençant par la porte avant :


Voici enfin la porte arrière :


Ce n'est sans doute pas frappant sur les photos, mais les deux portes du rez-de-chaussée sont plus hautes (de 4 pouces) et plus larges (de 6 pouces) que les portes standards. Ces dimensions peu conventionnelles résultent à la fois d'une nécessité et d'un caprice esthétique : la porte devait obligatoirement être plus haute puisque la maison a été surélevée (souvenez-vous de notre mur nain), mais ce n'est que parce que nous la souhaitions ainsi qu'elle est plus large. Comme nous avons fait affaire avec un artisan, il nous a été possible d'obtenir une porte de dimension non conventionnelle sans qu'il y ait de frais excédentaires associés à cette exigence.

Il y a quelque chose de symbolique dans le fait d'avoir installé nos deux portes en ce premier de l'an. Notre maison s'ouvre en même temps que cette année qui s'annonce fort belle pour notre famille!

Je profite de l'occasion pour vous souhaiter une merveilleuse année 2015, chers famille et amis! Nous espérons de tout coeur avoir l'occasion de vous accueillir dans notre chaumière avant l'hiver prochain!