lundi 25 août 2014

Enfin, on isole!

Je vous ai négligés, chers lecteurs! Notre vie de famille nous a tenus bien occupés dans les derniers jours et je n'ai eu que très peu de temps pour m'asseoir devant mon ordinateur afin de vous raconter nos derniers accomplissements. Il y aurait d'ailleurs un bel article à écrire sur la conciliation travaux/famille! Ça viendra...

Depuis la publication de notre dernier article, nous avons procédé au grand nettoyage de la charpente. Cette étape a été beaucoup plus longue que nous l'avions prévu. Elle a en effet exigé trois jours à temps plein et en aurait sans doute demandé un de plus si Antoine ne nous avait pas généreusement donné un coup de main.

Avec un arrosoir de jardin, Georges a aspergé la maison (de l'intérieur seulement) d'un mélange constitué à 50% de Technikem et à 50% d'eau. Le Technikem, un shampooing à moteur biodégradable (caractéristique essentielle!), nous avait été conseillé par Michel. Et il a tout à fait rempli ses promesses! Après avoir inondé les pièces de bois, Georges les a ensuite frotté une à une avec une brosse à plancher avant de les rincer avec une laveuse à pression… plusieurs fois! Certains recoins de la maisons ont en effet du être rincés jusqu'à huit fois! Il a plu toute la semaine mais pour une fois, ça ne nous embêtait aucunement! Georges était de toute manière détrempé de la tête aux pieds!

Il est assez difficile de rendre compte du résultat en images. Voici un petit avant/après à la Canal Vie qui vous aidera à le visualiser.

Avant :



Après :




Et c'est tellement plus beau en vrai! Ce n'est cependant pas le look définitif que nous souhaitons obtenir. Il nous reste encore à combler le vide entre les pièces avec un mortier naturel (à base d'argile et de fibres de lin), à sabler légèrement les pièces afin d'enlever la fine mousse de bois blanche qui s'est formée lors du nettoyage à pression et à saponifier les pièces. La cire saponifiée est un mélange d'eau chaude, de cire d'abeille blanchie, de savon de Marseille et de carbonate de potassium. Elle permettra d'enrichir encore davantage la chaude couleur du bois et de nourrir le bois. Ces trois étapes ne seront complétées que lorsque nous aurons emménagés dans la maison. Ce seront peut-être même les dernières!

Comme vous avez pu le constater sur la photo précédente, Georges a également découpé les quatres ouvertures qui accueilleront nos puits de lumière. Jusqu'au tout dernier instant, nous avons discuté de la quantité et de la taille des puits de lumières souhaitées. Finalement, nous avons décidé d'en mettre un dans chacune des pièces de l'étage (trois chambres et une salle de bains). Au contraire des puits de lumière des chambres, qui seront fixes, celui de la salle de bains s'ouvrira - il s'agit en effet de la seule fenêtre de cette pièce. Nous avons eu un plaisir fou à nous étendre sur le plancher à l'endroit où nous prévoyons mettre notre lit et à observer le ciel à travers cette ouverture en rêvant des étoiles que nous pourrons y admirer chaque nuit. Edmond et Louise pourront en faire autant dans leurs chambres respectives... le jour où ils se décideront à les habiter!

Pour vous donner une petite idée de l'emplacement des puits, voici une photo prise de l'extérieur. À gauche, celui de la chambre de Louise, à droite, celui de notre chambre.


Parce qu'elles font bien souvent tout le charme des maisons d'antan, nous avons longtemps envisagé construire des lucarnes sur au moins l'un des deux versants du toit. Nous y tenions beaucoup mais deux raisons nous ont finalement découragés de le faire.

Lorsque Georges a dessiné la première version de notre plan en 3D, il s'est aperçu que si nous voulions qu'elles soient distribuées harmonieusement sur le toit, les lucarnes arriveraient au beau milieu des pannes (que Michel appelle quant à lui des «perchaudes»). Puisqu'une image vaut mille mots, je vous offre cette image en guise de définition :


La perchaude est la longue pièce de bois diagonale qui traverse le toit de part en part. Il y en a une par versant. Elles servent à soutenir les fermes de toit pendant la construction de la maison. Une fois que les planches de toit sont installées, elles n'ont cependant plus d'utilité. Si nous avions voulu construire deux ou trois lucarnes sur un même versant de toit, il aurait nécessairement fallu découper ces perchaudes. Ce n'aurait pas été un problème sur le plan structurel... mais sur le plan éthique, si! :-) Nous avions en effet beaucoup de mal à nous résigner à «charcuter» la maison. Ces perchaudes ajoutent tant de caractère à notre toit! Tout au long de la conception de nos plans, nous avons aimé jongler avec les contraintes que présentait notre charpente (et les avons quelquefois maudites, bien sûr).

C'est pour alléger notre budget fenêtres et nous simplifier la vie que nous avons également décidé d'abandonner notre projet de lucarnes. Michel estime qu'une lucarne, sans la fenêtre qui la complète, représente un investissement d'environ 5 000$! Ouf! Évidemment, ce prix comprend la main d’œuvre que nous aurions pu nous épargner si Georges les avaient construites lui-mêmes. Mais quel casse-tête! Notre ami P.-O., qui a construit les siennes (avec brio!), nous a confirmé que nous nous épargnions bien du trouble en les remplaçant par des puits de lumière. Les siennes lui ont donné beaucoup de fil à retordre.

Georges a ensuite retiré le plancher temporaire de l'étage. Les panneaux de contreplaqués qui le constituaient seront bientôt posés sur notre toit (Georges y installera le bardeau). La prochaine fois qu'un plancher sera apposé à cet endroit, ce sera du beau madrier de pin ancestral… Avant de ce faire, Georges devra néanmoins remettre son imperméable et nettoyer tout ce bois! En attendant, nous profitons de la vue. Il n'y a pas à dire, la maison ainsi ouverte, est majestueuse! Cette beauté se laisse difficilement capturer. La photo suivante ne lui rend aucunement justice :


En parallèle de tous ces travaux, notre électricien est venu poser le panneau électrique dans notre sous-sol. Nous utilisons cependant encore notre branchement temporaire car les gars d'Hydro-Québec ne sont pas encore passés installer un fil qui relie le poteau électrique de la rue à celui qui, sur notre terrain, assure la transition entre le filage aérien et sous-terrain. Comme notre maison est située à plus de 100 pieds du chemin, il nous fallait en effet installer un poteau électrique intermédiaire sur notre terrain. Pour des raisons esthétiques, nous avons décidé que les derniers 30 pieds de filage soient sous-terrains. La tranchée de la conduite d'eau du puits artésien étant déjà creusée, ce petit caprice n'occasionnait que peu de frais supplémentaires. Hydro-Québec devrait passer dans les jours qui viennent afin de compléter le filage.


Ce matin, Georges, aidé de François, a commencé à isoler le toit. Les deux gars ont d'abord posé un papier kraft afin que le coeur de porte ne soit pas visible de l'intérieur de la maison à travers les fentes qui séparent les planches de toit. Sur la photo suivante, on voit bien que ça fait toute une différence. Il y a du papier kraft à droite et il n'y en a pas à gauche.


Georges et François ont ensuite posé une membrane de polythène pare-vapeur. Enfin, ils ont commencé à installer le coeur de porte. Nous avons choisi d'en poser deux couches. Georges construira sur ces dernières une structure de bois qui accueillera trois pouces d'uréthane giclé supplémentaire. Ainsi, notre toit sera bien étanche et nous aurons une isolation totale de R44. À titre indicatif, la norme Novo-Climat 1.0 est de R41 tandis que la 2.0 est de R58.




Nous vous expliquerons bientôt, dans un autre article, les interminables discussions qui nous ont conduits à choisir d'isoler entièrement notre maison avec du coeur de porte.

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