Notre maison compte déjà quelques fenêtres, soient les cinq fenêtres de PVC qui ont été coulées dans ses fondations et les quatre puits de lumière qui percent son toit. Trois autres types de fenêtres complèteront l'ensemble :
D'abord, les fenêtres et contre-fenêtres en pin, à targettes, récupérées de la Maison Allie.
Sur les onze fenêtres qui nous ont été livrées avec la charpente, nous
avons choisi d'en récupérer quatre, l'état général des sept autres n'étant pas assez bon (leurs cadres sont pourris, en tout ou en partie). Bien que ces fenêtres ne soient pas
d'origine, Michel est d'avis qu'elles sont au moins centenaires... et
qu'elles auraient toutes pu être récupérées si nous avions eu beaucoup de temps et d'amour à leur consacrer. Ce travail aurait cependant
exigé un investissement proportionnel aux dommages qu'elles ont
subi au fil des ans, c'est-à-dire un temps fou! Les quatre fenêtres que
nous allons sauver n'ont besoin, quant à elles, que de quelques réparations
mineures et d'un bon coup de pinceau. Les sept autres auraient demandé
un véritable travail de restauration, si bien qu'il aurait été presque
aussi long et tout aussi fastidieux de fabriquer nos propres fenêtres from scratch.
Le défi vous paraît farfelu? Un couple d'autoconstructeurs de notre
connaissance l'a pourtant relevé avec brio, se méritant toute notre
admiration! Les sept fenêtres rejetées ne seront pas envoyées aux
poubelles pour autant ; afin de récupérer un maximum de matériaux, nous
avons prévu revaloriser leurs battants dans le cadre de projets divers.
Les
fenêtres récupérées devront êtres grattées avant d'être peintes de la même
couleur que les autres, et les targettes devront être décapées. Il faudra ensuite leur ajouter un coupe-froid et changer le verre des carreaux cassés. De cette façon, elles seront presque aussi efficaces, d'un point de vue énergétique, que les fenêtres neuves qui complèteront le lot. Nous avons d'ailleurs été très étonnés d'apprendre, au fil de nos recherche, que les ensembles de fenêtres et contre-fenêtres en verre simple sont plus performants que les fenêtres thermos qui se vendent couramment de nos jours. Le travail de réparation dont il est question ici devra toutefois attendre un peu puisque nous jugeons que nos efforts seront pour l'instant plus utiles
ailleurs. Georges les posera donc rapidement, dans leur état actuel. Nous leur referons une beauté au printemps! C'est le genre de boulot qui risque de m'incomber... à mon plus grand bonheur! Vous ai-je déjà dit combien j'ai hâte de mettre la main à la pâte?
Un avant-goût en images de ces petites merveilles d'antan :
À ces belles fenêtres ancestrales, s'ajoutent les fenêtres à crémone fabriquées par l'atelier de menuiserie architecturale d'Éloi Gagnon, situé à St-Jean-Port-Joli. Menuiserie Authentique est une petite entreprise dont les méthodes de fabrication allient les savoir-faire ancestral et moderne. Nous leur avons commandé des fenêtres en sapin Douglas, assemblées à tenons mortaises. Le sapin Douglas coûte à peine plus cher que le pin et il est plus durable. Il s'agit en effet d'un bois qui tord très peu. Son grain, plus serré, est par ailleurs bien plus joli.
Ces fenêtres ne seront pas exactement pareilles à celles de la Maison Allie mais
elles seront fort semblables, si bien que leurs subtiles différences ne devraient pas frapper l’œil. Nous avons choisi une combinaison de fenêtres et contre-fenêtres très performante. Les battants des fenêtres sont constitués de thermos double tandis que les contre-fenêtre sont en verre simple. J'ai déjà hâte de mettre en œuvre le rituel qui, deux fois par année, marque le changement de saison : accueillir la brise fraîche
chez-soi en même temps que l'on remplace les contre-fenêtres par des moustiquaires au printemps, s'encabaner pour l'hiver au moment où on les remet en place. Cette corvée ne me paraît pas lourde du tout, même si je la sais exigeante. Georges, qui en a fait l'expérience année après année alors qu'il habitait encore chez sa mère, se souvient avec beaucoup de nostalgie de ce beau rituel.
Les couleurs que nous avons choisies sont «rouge indien» pour les contre-fenêtres et moustiquaires et «lingot d'or» pour les fenêtres. Ces teintes rappellent, sans les imiter exactement, les couleurs historiques. En Nouvelle-France, le blanc était souvent associé à des couleurs primaires. Les modèles vernaculaires à versants droits de la première moitié du XIXe siècle ont repris cette mode : le blanc du revêtement était agrémenté de couleurs primaires pour l'ornementation et les accessoires. Nous avons consulté beaucoup d'ouvrages consacrés aux maisons québécoises traditionnelles afin de nous guider et nous inspirer dans nos différents choix. Il faudra d'ailleurs que je vous propose une petite bibliographie un de ces quatre! Depuis le début de nos recherches, une maison a attiré mon attention et je n'ai eu, depuis, d'yeux que pour elle. Les couleurs que nous avons choisi ne lui sont pas exclusives, mais c'est elle, assurément, qui nous les a inspirées.
Je sais que notre choix de peindre nos fenêtres, plutôt que de les couvrir d'aluminium à l'extérieur, ou que de les teindre simplement, ne fait pas l'unanimité. La peinture exige un plus grand entretien, c'est vrai. Mais ce n'est pas si terrible qu'on le croit. Éloi nous a beaucoup rassurés à cet effet : il suffit de passer un chiffon sur les fenêtres une fois par année et de faire une petite retouche de peinture tous les 5 à 8 ans. Évidemment, le fenêtres de PVC sont beaucoup plus faciles d'entretien. Elles ont cependant une durée de vie fort limitée (de 25 à 30 ans en moyenne). Les fenêtres en bois, quant à elles, peuvent durer... plus d'un siècle, ainsi que nous le prouvent celles de la Maison Allie. Ces fenêtres n'ont pas reçu tout l'amour dont elles auraient eu besoin dans le passé et certaines d'entre elles, pourtant, sont encore impeccables. Si nous avions eu le budget, nous aurions d'ailleurs choisi des fenêtres en bois pour le sous-sol également. Le bois relève d'un choix esthétique, qui correspond bien à l'esprit de notre maison, mais également éthique. La fabrication des fenêtres de PVC nécessite en effet beaucoup d'énergies grises. L'exposition de ces fenêtres aux rayons UV, par ailleurs, génère leur lente dégradation en particules fines, lesquelles sont cancérigènes lorsque inhalées. C'est du moins ce que tendent à démontrer plusieurs études. Parce que dans ce domaine comme dans bien d'autres, il n'y a pas de consensus.
Même si nous aurions pu sauver bien de l'argent en nous occupant nous-mêmes de cette tâche, nous avons choisi de faire peindre nos fenêtres en cabine. Afin de faire une «belle job», il aurait en effet fallu
démonter les fenêtres, les peindre, puis les remonter, un processus qui nous a découragé, d'autant plus qu'Éloi nous le
déconseillait fortement, nous assurant que nous serions déçus si nous risquions cette aventure. Le type ayant gagné notre confiance, nous avons décidé de nous fier à sa sagesse.
Le rouge et le jaune sur lesquels nous avons arrêté notre choix sont finalement un peu plus vifs
que ce à quoi nous nous attendions, surtout en plein soleil, mais nous sommes tout de même ravis
du résultat. Voyez par vous-mêmes :
Les moulures des portes et fenêtres seront posées au printemps, à
l'intérieur comme à l'extérieur. Elles seront «lingot d'or» elles aussi.
Nos deux portes, à l'étage, seront rouges. Pour la porte du sous-sol, cependant, nous avons choisi une couleur plus neutre. Nous avons consulté la charte des teintures Sansin, avec lesquelles travaille Éloi, sur Internet puisque nous devions rapidement lui annoncer notre choix final et qu'il était difficile de mettre la main sur une charte imprimée. Erreur!! Nous sommes vraiment déçus de la teinte «chocolat» de la porte, qui ne semblait pas aussi foncée à l'écran. Mais bon, la porte en soi est magnifique! Nous allons sans doute oublier ce petit détail avec le temps, sans quoi il sera toujours possible de refaire le travail plus tard. Mais bien honnêtement... j'en doute fort!
À ces deux types de fenêtres, s'ajoutent enfin des fenêtres en bois confectionnées par Lepage Millwork, un fabricant de portes et fenêtres plus commercial. Éloi n'était pas en mesure, en effet, de concevoir les deux immenses fenêtres du versant Ouest. Comme il ne pouvait pas fabriquer une fenêtre de cette taille avec une seule vitre pleine, il proposait de séparer les fenêtres en trois. Or nous tenions à ces belles grandes ouvertures donnant sur la forêt et nous avons choisi de faire affaire avec Lepage pour ces deux fenêtres uniquement. Considérant leur taille, nous avons demandé des thermos triple.
Malheureusement, nous ne recevrons ces fenêtres qu'au début du mois de février. Il y a eu un petit problème de
communication avec la responsable de nos achats, chez Rona. Nous ne savons pas vraiment à qui revient la faute, mais qu'importe... nous avons bien d'autre chose à faire pour nous tenir occupés jusque-là!
Ces fenêtres ne seront pas peintes à l'arrivée. Pour ce travail seulement, Lepage nous exigeait plus de 1000$!! Il faut dire que l'essentiel de ce montant consiste en frais de développement de couleurs puisque les teintes que nous avons choisies ne sont pas standard. Il s'agit d'un des nombreux troubles que l'on peut éviter en transigeant avec un artisan tel qu'Éloi. Nous avons reçu de sa part un service impeccable, dont nous sommes terriblement satisfaits. Nous vous recommandons chaudement ses services. C'est vraiment merveilleux de pouvoir communiquer directement avec un artisan, sans intermédiaire.
De peindre ces deux grands cadres nous-mêmes ne nous effraie pas puisque ces deux fenêtres n'ont ni croisillons ni barotins. Or c'est dans ces détails que réside la difficulté que souhaitait nous épargner Éloi. Nous peinturerons donc les fenêtres Lepage sur réception avant de les installer.
mardi 30 décembre 2014
samedi 27 décembre 2014
La pose du revêtement est terminée!!!
Georges a complété la pose de notre revêtement il y a plusieurs jours déjà. Or, nous avons été tellement occupés par les travaux, et par les Fêtes, que je n'ai pas encore pris le temps de vous partager notre joie. Avant de vous donner un peu plus de détails sur la fin de cette étape, je vous laisse admirer le résultat :
Comme on peut le constater sur la dernière photo, les divers accessoires extérieurs (évents, prises électriques, sentinelle, robinets...) ont déjà été installés. Georges était très excité de poser tous ces petits machins puisque leur mise en place signifiait la fin (pour le moment du moins) des travaux extérieurs. Et parce qu'elle donnait l'impression d'en avoir fini pour de bon avec une étape importante.
Cette dernière a d'ailleurs demandé à Georges environ deux fois plus de temps qu'il ne l'avait prévu en dépit de la généreuse aide qu'il a reçue. (Je profite d'ailleurs de l'occasion pour remercier chaleureusement Charles et Bertrand qui nous ont donné un sacré coup de main et sans qui nous n'aurions sans doute pas pu passer un Noël si paisible!) Ce n'est pas tant la pose des planches verticales qui a été longue que le calage des murs qui la précédait. Quelques-uns de nos fonds de clouage ont été shimés jusqu'à 9 pouces!
Comme une image vaut mille mots, je vous invite à jeter un coup d'oeil à la petite fenêtre située tout en haut du pignon sur la photo qui suit...
... et à cette autre fenêtre également :
Dans ce dernier exemple, le fond de clouage est séparé du Tyvek par environ six pouces de shims, constitués de morceaux de 2x3 et de contreplaqué.
Deux principales raisons expliquent cet important décalage. Le temps, d'une part, a travaillé sur les pièces. Certaines d'entre elles se sont tordues vers l'extérieur, créant ainsi un décalage horizontal important entre la base de la maison et le haut du pignon qui lui, rentrait déjà vers l'intérieur. Les pignons de la Maison Allie, en effet, avaient à l'origine du «fruit». Ce détail architectural est assez typique des maisons de pierres de l'Île d'Orléans. Observez le toit de la maison sur la photo qui suit, la pente du toit y est assez évidente - c'est ce qu'on appelle le fruit :
Nous avons envisagé préserver cette pente car nous la trouvions bien jolie, mais cette coquetterie aurait considérablement compliqué l'installation de nos fenêtres. Afin de poser ces dernières à la verticale (sans angle), il aurait en effet fallu construire une sorte de «mini lucarnes». Georges n'avait pas envie de se casser la tête avec ça. Le fruit sera cependant visible de l'intérieur puisque les murs n'ont pas été calés de ce côté. L'angle du mur sera particulièrement visible autour des fenêtres, autour desquelles les deux panneaux de soufflage verticaux seront en forme de trapèze et non pas rectangulaires. Pour les mêmes raisons, les tablettes de nos fenêtres, à l'étage, seront très larges. Il s'agit là d'une particularité des maisons ancestrales qui m'a toujours beaucoup plu.
La pose de nos portes et fenêtres, qui nous ont été livrées juste à temps pour les Fêtes (quel joli cadeau!), constitue par ailleurs notre prochaine étape. Nous vous en partagerons des images très bientôt.
Le revêtement de toit, quant à lui, sera sans doute fait au printemps lorsque la météo, plus clémente, nous donnera de nouveau envie de sortir jouer dehors. Évidemment, rien qui presse : la membrane Résisto que Georges a posé lorsqu'il a complété l'isolation du tout nous permettra de traverser l'hiver sans souci.
Le revêtement de nos fondations, enfin, sera sans doute l'une des toute dernière étape de notre projet. Notre voisin d'en face, qui s'est autoconstruit il y a un an et demi n'a pas encore recouvert les siennes...
jeudi 11 décembre 2014
mercredi 10 décembre 2014
lundi 8 décembre 2014
Pose du revêtement extérieur
Georges a commencé à poser le revêtement extérieur de notre maison aujourd'hui. Considérant le peu de temps dont nous disposons avant notre déménagement et l'imposante charge de travail qui reste à accomplir, cette étape, dont les visées ne sont en apparences qu’esthétiques, ne paraît pas être prioritaire... et pourtant elle l'est! Dans notre cas, il est en effet nécessaire de poser le revêtement avant d'installer les fenêtres. Et nous n'avons pas trop envie, bien sûr, de traverser l'hiver avec un polythène en guise de fenêtre ainsi que l'a courageusement fait une famille d'autoconstructeurs que nous connaissons... et dont le père a construit lui-même les fenêtres de la maison, une à une, bien patiemment.
Quelle est la logique derrière tout ça? Eh bien voilà : le bas de nos fenêtres est plus large que les ouvertures brutes pratiquées dans la charpente. Les tablettes de nos fenêtres sont en effet dotées de deux «oreilles» qui doivent absolument être clouées sur le parement extérieur. Si nous avions choisi un parement horizontal, nous n'aurions pas eu ce souci. Dans le cas présent, si nous posions nos fenêtre maintenant, sans d'abord avoir posé le parement, il faudrait les retirer au printemps, poser le revêtement, puis réinstaller les fenêtres. On s'évite donc beaucoup de trouble en respectant l'ordre logique des travaux. Georges pourra en outre poser de façon permanente les sorties de hotte et de sécheuse, la prise d'échangeur d'air, les prises électriques et les robinets extérieurs.
Avant de poser le revêtement, il fallait préparer nos murs extérieurs à l'accueillir. La Maison Allie n'est pas droite du tout! Un exemple : le haut du pignon Sud est plus creux de 6 pouces par rapport à sa base. Ce genre de décalage se retrouve sur tous les murs et pignons de la maison. Sans «shim», la maison aurait vraiment eu l'air tout croche. Ce travail préparatoire, et invisible, a demandé autant, sinon plus de temps encore, que la pose du revêtement en soi : deux jours pour le pignon et le mur Sud seulement! Si vous vous demandiez à quoi Georges consacrait son temps dernièrement, vous avez là une partie de la réponse.
Depuis le début du projet, nous étions certains de vouloir revêtir la maison de planches verticales. Au départ, nous souhaitions utiliser des planches qui ont «la forme de l'arbre» (l'expression est de Michel qui semble être le seul à la connaître et à l'employer), ainsi qu'on le faisait autrefois. Qu'est-ce que c'est? Imaginez un arbre entier qui, après avoir été coupé, est scié en tranches sur la longueur. Ces tranches sont ensuite délignées de manière à retirer l'écorce de chaque côté, sans plus. Les planches obtenues ne sont donc pas droites, mais plutôt trapézoïdales : elles sont en effet plus larges à une extrémité (celle de la base de l'arbre) qu'à l'autre (celle de la cime). Les revêtements de planches qui ont la «forme de l'arbre» semblent joliment danser! Nous aimons beaucoup cet effet qui respecte le style ancestral et parait plus naturel, moins usiné. Cette façon de faire est en outre écolo puisqu'elle minimise les pertes.
Nous avons fait de nombreux appels pour découvrir que ce type de planches ne semble être disponible nulle part. Les scieries que nous avons contactées ont mis du temps à comprendre notre demande (des planches qui ont «la forme de l'arbre», vous dites?), puis nous ont expliqué ne pas disposer de la machinerie qui permettrait de produire ces planches. Nous aurions pu demander à une scierie de nous couper très simplement des tranches d'arbres mais il aurait alors fallu les déligner nous-mêmes avant de les embouveter. Ça commençait à faire pas mal de travail. Michel nous a parlé d'un gars, en Beauce, qui aurait pu le faire ce travail pour nous mais nous avons entre temps entendu parler d'une autre option, plus simple et tout aussi intéressante, bien que différente, et nous n'avons pas cru bon poursuivre cette piste.
Nous avons finalement fait affaire avec Trèd'si, une entreprise de la région (Westbury) qui se spécialise dans la récupération de bois traité. Elle récupère notamment les poteaux électriques et téléphoniques qui sont démantelés aux quatre coins de la province. Le bois que nous leur avons acheté provient de poteaux électriques massifs ayant été rapatriés du Grand Nord. Contribuer à la revalorisation des forêts décimées? Chouette! D'autant plus qu'il nous aurait été autrement impossible de mettre la main sur du bois d'une telle qualité à un prix si abordable. Notre revêtement est fait de cèdre rouge de l'Ouest, un bois mou, léger et qui, au contraire du pin, ne pourrit pas. Nous avons commandé des planches d'une épaisseur d'un pouce (ce qui est plutôt épais pour du revêtement) et de largeurs variables : 6, 8, 10 et 12 pouces. Georges les pose à peu près aléatoirement, en s'assurant cependant de de placer les plus étroites à côté des plus larges afin de faire ressortir le contraste. L'effet obtenu rappelle les revêtements de planches verticales d'antan, la «forme de l'arbre» en moins. Ça danse... mais juste un peu!
Fait à noter : ce bois a jadis été traité à la créosote lors de son usage premier. Il s'agit d'un traitement de surface qui n'a rien à voir avec le traitement en profondeur (celui qui donne une teinte verdâtre au bois) l'on réserve généralement aux poteaux de téléphone ou au bois de patio. La partie de notre bois ayant été traitée a été retirée par Trèd'si. Notre bois est donc techniquement sain.
Les planches nous ont été livrées mercredi dernier. Georges a dès lors embouveté chacune d'elle sur ses deux côtés. Cette tâche a exigé deux jours de son temps. Voyez un peu la quantité de planches :
La pose a officiellement débuté ce matin. Georges a eu de l'aide aujourd'hui, et il en aura encore demain. Jusqu'à présent, l'opération se passe super bien. Admirez :
Il serait possible de laisser grisonner le cèdre, qui n'exige aucun traitement. Ce n'est cependant pas notre intention. Les planches seront éventuellement teintes en blanc (qui rappela le chaulage de l'époque - l'application de lait de chaux en tant que telle devant être répétée année après année, un entretien dont nous n'avons pas envie) dans un avenir plus ou moins lointain. Ce n'est évidemment pas notre priorité. Nous aimons beaucoup la rougeur actuelle du bois... alors aussi bien en profiter pendant un temps!!
Si tout va bien, le revêtement devrait être complété d'ici la fin de la semaine. Les fenêtres nous seront livrées la semaine prochaine. Nous avons tellement hâte de les voir!
Quelle est la logique derrière tout ça? Eh bien voilà : le bas de nos fenêtres est plus large que les ouvertures brutes pratiquées dans la charpente. Les tablettes de nos fenêtres sont en effet dotées de deux «oreilles» qui doivent absolument être clouées sur le parement extérieur. Si nous avions choisi un parement horizontal, nous n'aurions pas eu ce souci. Dans le cas présent, si nous posions nos fenêtre maintenant, sans d'abord avoir posé le parement, il faudrait les retirer au printemps, poser le revêtement, puis réinstaller les fenêtres. On s'évite donc beaucoup de trouble en respectant l'ordre logique des travaux. Georges pourra en outre poser de façon permanente les sorties de hotte et de sécheuse, la prise d'échangeur d'air, les prises électriques et les robinets extérieurs.
Avant de poser le revêtement, il fallait préparer nos murs extérieurs à l'accueillir. La Maison Allie n'est pas droite du tout! Un exemple : le haut du pignon Sud est plus creux de 6 pouces par rapport à sa base. Ce genre de décalage se retrouve sur tous les murs et pignons de la maison. Sans «shim», la maison aurait vraiment eu l'air tout croche. Ce travail préparatoire, et invisible, a demandé autant, sinon plus de temps encore, que la pose du revêtement en soi : deux jours pour le pignon et le mur Sud seulement! Si vous vous demandiez à quoi Georges consacrait son temps dernièrement, vous avez là une partie de la réponse.
Depuis le début du projet, nous étions certains de vouloir revêtir la maison de planches verticales. Au départ, nous souhaitions utiliser des planches qui ont «la forme de l'arbre» (l'expression est de Michel qui semble être le seul à la connaître et à l'employer), ainsi qu'on le faisait autrefois. Qu'est-ce que c'est? Imaginez un arbre entier qui, après avoir été coupé, est scié en tranches sur la longueur. Ces tranches sont ensuite délignées de manière à retirer l'écorce de chaque côté, sans plus. Les planches obtenues ne sont donc pas droites, mais plutôt trapézoïdales : elles sont en effet plus larges à une extrémité (celle de la base de l'arbre) qu'à l'autre (celle de la cime). Les revêtements de planches qui ont la «forme de l'arbre» semblent joliment danser! Nous aimons beaucoup cet effet qui respecte le style ancestral et parait plus naturel, moins usiné. Cette façon de faire est en outre écolo puisqu'elle minimise les pertes.
Nous avons fait de nombreux appels pour découvrir que ce type de planches ne semble être disponible nulle part. Les scieries que nous avons contactées ont mis du temps à comprendre notre demande (des planches qui ont «la forme de l'arbre», vous dites?), puis nous ont expliqué ne pas disposer de la machinerie qui permettrait de produire ces planches. Nous aurions pu demander à une scierie de nous couper très simplement des tranches d'arbres mais il aurait alors fallu les déligner nous-mêmes avant de les embouveter. Ça commençait à faire pas mal de travail. Michel nous a parlé d'un gars, en Beauce, qui aurait pu le faire ce travail pour nous mais nous avons entre temps entendu parler d'une autre option, plus simple et tout aussi intéressante, bien que différente, et nous n'avons pas cru bon poursuivre cette piste.
Nous avons finalement fait affaire avec Trèd'si, une entreprise de la région (Westbury) qui se spécialise dans la récupération de bois traité. Elle récupère notamment les poteaux électriques et téléphoniques qui sont démantelés aux quatre coins de la province. Le bois que nous leur avons acheté provient de poteaux électriques massifs ayant été rapatriés du Grand Nord. Contribuer à la revalorisation des forêts décimées? Chouette! D'autant plus qu'il nous aurait été autrement impossible de mettre la main sur du bois d'une telle qualité à un prix si abordable. Notre revêtement est fait de cèdre rouge de l'Ouest, un bois mou, léger et qui, au contraire du pin, ne pourrit pas. Nous avons commandé des planches d'une épaisseur d'un pouce (ce qui est plutôt épais pour du revêtement) et de largeurs variables : 6, 8, 10 et 12 pouces. Georges les pose à peu près aléatoirement, en s'assurant cependant de de placer les plus étroites à côté des plus larges afin de faire ressortir le contraste. L'effet obtenu rappelle les revêtements de planches verticales d'antan, la «forme de l'arbre» en moins. Ça danse... mais juste un peu!
Fait à noter : ce bois a jadis été traité à la créosote lors de son usage premier. Il s'agit d'un traitement de surface qui n'a rien à voir avec le traitement en profondeur (celui qui donne une teinte verdâtre au bois) l'on réserve généralement aux poteaux de téléphone ou au bois de patio. La partie de notre bois ayant été traitée a été retirée par Trèd'si. Notre bois est donc techniquement sain.
Les planches nous ont été livrées mercredi dernier. Georges a dès lors embouveté chacune d'elle sur ses deux côtés. Cette tâche a exigé deux jours de son temps. Voyez un peu la quantité de planches :
La pose a officiellement débuté ce matin. Georges a eu de l'aide aujourd'hui, et il en aura encore demain. Jusqu'à présent, l'opération se passe super bien. Admirez :
Il serait possible de laisser grisonner le cèdre, qui n'exige aucun traitement. Ce n'est cependant pas notre intention. Les planches seront éventuellement teintes en blanc (qui rappela le chaulage de l'époque - l'application de lait de chaux en tant que telle devant être répétée année après année, un entretien dont nous n'avons pas envie) dans un avenir plus ou moins lointain. Ce n'est évidemment pas notre priorité. Nous aimons beaucoup la rougeur actuelle du bois... alors aussi bien en profiter pendant un temps!!
Si tout va bien, le revêtement devrait être complété d'ici la fin de la semaine. Les fenêtres nous seront livrées la semaine prochaine. Nous avons tellement hâte de les voir!
lundi 24 novembre 2014
L'escalier du haut
Il y a quelques jours, Georges a terminé la construction de notre deuxième escalier. Il est, cette fois encore, très satisfait de son travail. Le bois que nous avions choisi pour cet escalier est particulièrement beau. Le résultat nous plait donc beaucoup.
Voici quelques images :
On peut voir, sur la dernière photo, que les marches sont soutenues à l'aide de petits morceaux de bois. Il s'agit d'une solution temporaire. Georges a commandé, pour les remplacer, des fer-angles conçus sur mesure qui seront bien plus jolis. Comme il n'est pas nécessaire de les poser rapidement, il est fort probable que cette tâche s'ajoute à notre déjà bien longue liste de travaux à compléter...
La semaine dernière, Georges a également construit la structure du plancher de notre salle de bain principale, à l'étage. Une partie du plancher de cette pièce sera en madriers de pin, comme partout ailleurs, et une partie sera en céramique. Cette dernière partie nécessitait la construction d'une structure. La voici :
Après avoir fait quelques tests de décapage infructueux sur les madriers du plancher de l'étage, Georges a décidé de confier cette tâche à une entreprise spécialisée. Nous nous assurons ainsi d'un meilleur résultat en plus de sauver bien du temps! Notre plancher devrait être prêt d'ici la fin de la semaine. Sa pose constitue une de nos priorités car elle nous permettra ensuite de construire les divisions intérieures de l'étage puis d'entamer les travaux de plomberie et d'électricité.
En attendant, Georges passera (à son grand désarroi) la semaine à l'extérieur. Il aurait du la consacrer à la construction de notre foyer de masse mais les plans ont changé. Nous avons en effet appris jeudi dernier que la livraison de ce dernier, prévue pour la semaine passée, devait être reportée au 10 décembre. Cette nouvelle nous a d'abord beaucoup déçus et un peu inquiétés mais nous nous sommes rapidement aperçus que c'était finalement un mal pour un bien. Il n'y a aucune urgence à chauffer davantage la maison. Le plancher radiant du sous-sol suffit à la chauffer pour l'instant et de petites cailles électriques pourront être ajoutées si nécessaire. Aucune étape subséquente ne dépend par ailleurs de celle-ci.
La pose du revêtement extérieur, au contraire, est un peu plus pressante. Il faut en effet la compléter avant de pouvoir poser nos fenêtres. En prévision de l'hiver qui s'installe, il nous parait finalement plus utile de fermer la maison que de la chauffer de l'intérieur. Georges consacrera donc la semaine à «shimmer» les murs extérieurs de la maison afin de préparer la pose de notre revêtement extérieur. Celui-ci nous sera livré à la fin de la semaine en même temps que notre plancher.
Voici quelques images :
On peut voir, sur la dernière photo, que les marches sont soutenues à l'aide de petits morceaux de bois. Il s'agit d'une solution temporaire. Georges a commandé, pour les remplacer, des fer-angles conçus sur mesure qui seront bien plus jolis. Comme il n'est pas nécessaire de les poser rapidement, il est fort probable que cette tâche s'ajoute à notre déjà bien longue liste de travaux à compléter...
La semaine dernière, Georges a également construit la structure du plancher de notre salle de bain principale, à l'étage. Une partie du plancher de cette pièce sera en madriers de pin, comme partout ailleurs, et une partie sera en céramique. Cette dernière partie nécessitait la construction d'une structure. La voici :
Après avoir fait quelques tests de décapage infructueux sur les madriers du plancher de l'étage, Georges a décidé de confier cette tâche à une entreprise spécialisée. Nous nous assurons ainsi d'un meilleur résultat en plus de sauver bien du temps! Notre plancher devrait être prêt d'ici la fin de la semaine. Sa pose constitue une de nos priorités car elle nous permettra ensuite de construire les divisions intérieures de l'étage puis d'entamer les travaux de plomberie et d'électricité.
En attendant, Georges passera (à son grand désarroi) la semaine à l'extérieur. Il aurait du la consacrer à la construction de notre foyer de masse mais les plans ont changé. Nous avons en effet appris jeudi dernier que la livraison de ce dernier, prévue pour la semaine passée, devait être reportée au 10 décembre. Cette nouvelle nous a d'abord beaucoup déçus et un peu inquiétés mais nous nous sommes rapidement aperçus que c'était finalement un mal pour un bien. Il n'y a aucune urgence à chauffer davantage la maison. Le plancher radiant du sous-sol suffit à la chauffer pour l'instant et de petites cailles électriques pourront être ajoutées si nécessaire. Aucune étape subséquente ne dépend par ailleurs de celle-ci.
La pose du revêtement extérieur, au contraire, est un peu plus pressante. Il faut en effet la compléter avant de pouvoir poser nos fenêtres. En prévision de l'hiver qui s'installe, il nous parait finalement plus utile de fermer la maison que de la chauffer de l'intérieur. Georges consacrera donc la semaine à «shimmer» les murs extérieurs de la maison afin de préparer la pose de notre revêtement extérieur. Celui-ci nous sera livré à la fin de la semaine en même temps que notre plancher.
mercredi 19 novembre 2014
Faire son électricité
La semaine dernière, nous sommes allés acheter des blocs pour Edmond chez
une femme qui les avait annoncés sur Kijiji, notre «centre commercial»
de prédilection. Georges s'est arrêté chez K. un soir, en rentrant du chantier, et il a aussitôt eu l'intuition que son conjoint et elle avaient, comme nous, construit leur propre maison. Il y a des signes qui ne mentent pas. Leur maison avait été implantée d'une façon peu commune et fabuleuse. Tout en elle, par ailleurs, étonnait. Et puis il y avait des tonnes de matériaux
de construction accumulés sur le terrain. Georges a posé quelques questions et K. s'est enthousiasmée. Elle a invité Georges à faire le tour de sa maison, lui a raconté plusieurs histoires.
Elle lui a entre autre expliqué qu'elle avait fait son électricité elle-même. Elle a acheté un livre sur le sujet, l'a étudié à fond, puis elle s'est lancée. Son chum, pendant ce temps, faisait de même avec la plomberie! Cette histoire a suffi à mettre Georges en confiance. Depuis le début du projet, il envisage faire l'électricité de la maison lui-même. Il joue avec des circuits électroniques depuis qu'il est tout petit. Il a conçu des pédales de guitare, il a réparé de vieilles radios à lampe, il m'a fabriqué le plus chouette des hula-hoop lumineux pour mon anniversaire... Il se sentait donc capable de s'informer, puis de prendre en charge les travaux électriques de notre maison. Il ne lui manquait qu'une petite tape dans le dos pour se lancer, et c'est ce que cette femme lui a donné.
J'ai téléphoné à notre assureur pour vérifier que cette façon de faire n'était pas problématique. Verdict : tout est bon! Peu importe qui a fait l'électricité d'une maison et peu importe la manière dont il s'y est pris, la maison est assurée en cas d'incendie. Ça me paraît surprenant, mais nous en sommes bien certains!
Bien sûr, nous demanderons tout de même à un électricien de passer vérifier les travaux une fois qu'ils auront été complétés. K. nous a d'ailleurs refilé le nom de celui qui a fait le même ouvrage dans sa maison.
Cette décision, désormais finale, nous permettra de sauver une petite fortune.
La semaine dernière, Georges a fait le branchement de la bouilloire du plancher radiant. L'électricien qui nous chargeait le moins cher pour ce travail nous avait remis une soumission au montant de 475$. En matériaux, cette opération ne nous a coûté que 100$... une économie de 80%! Imaginez combien d'argent nous pourrons ainsi sauver sur l'ensemble des travaux électriques. Nos estimations se chiffrent à 7000$!
Admirez le travail :
Depuis une semaine, la maison Allie est donc chauffée! Il fait environ 18 degrés dans la maison, au sous-sol du moins. C'est plutôt bien, pour un chauffage d'appoint! Georges est ravi de pouvoir travailler au chaud.
Notre foyer de masse devrait nous être livré d'ici une semaine. Sa construction constitue une de nos prochaines étapes. Nous avons tellement hââââââââte!
Elle lui a entre autre expliqué qu'elle avait fait son électricité elle-même. Elle a acheté un livre sur le sujet, l'a étudié à fond, puis elle s'est lancée. Son chum, pendant ce temps, faisait de même avec la plomberie! Cette histoire a suffi à mettre Georges en confiance. Depuis le début du projet, il envisage faire l'électricité de la maison lui-même. Il joue avec des circuits électroniques depuis qu'il est tout petit. Il a conçu des pédales de guitare, il a réparé de vieilles radios à lampe, il m'a fabriqué le plus chouette des hula-hoop lumineux pour mon anniversaire... Il se sentait donc capable de s'informer, puis de prendre en charge les travaux électriques de notre maison. Il ne lui manquait qu'une petite tape dans le dos pour se lancer, et c'est ce que cette femme lui a donné.
J'ai téléphoné à notre assureur pour vérifier que cette façon de faire n'était pas problématique. Verdict : tout est bon! Peu importe qui a fait l'électricité d'une maison et peu importe la manière dont il s'y est pris, la maison est assurée en cas d'incendie. Ça me paraît surprenant, mais nous en sommes bien certains!
Bien sûr, nous demanderons tout de même à un électricien de passer vérifier les travaux une fois qu'ils auront été complétés. K. nous a d'ailleurs refilé le nom de celui qui a fait le même ouvrage dans sa maison.
Cette décision, désormais finale, nous permettra de sauver une petite fortune.
La semaine dernière, Georges a fait le branchement de la bouilloire du plancher radiant. L'électricien qui nous chargeait le moins cher pour ce travail nous avait remis une soumission au montant de 475$. En matériaux, cette opération ne nous a coûté que 100$... une économie de 80%! Imaginez combien d'argent nous pourrons ainsi sauver sur l'ensemble des travaux électriques. Nos estimations se chiffrent à 7000$!
Admirez le travail :
Depuis une semaine, la maison Allie est donc chauffée! Il fait environ 18 degrés dans la maison, au sous-sol du moins. C'est plutôt bien, pour un chauffage d'appoint! Georges est ravi de pouvoir travailler au chaud.
Notre foyer de masse devrait nous être livré d'ici une semaine. Sa construction constitue une de nos prochaines étapes. Nous avons tellement hââââââââte!
Les escaliers
Georges a complété aujourd'hui la construction des escaliers qui descendent vers le sous-sol. Avant de vous les montrer, je vous raconte leur histoire.
Afin de favoriser un mariage heureux avec le pin de nos planchers anciens et avec la pruche de nos pièces, nous avons souhaité utiliser du bois recyclé pour réaliser nos escaliers. Nous avons donc fouiné dans nos réserves afin de vérifier si nous avions ce qu'il nous fallait pour ce faire. Nous avons choisi de confectionner nos contremarches à partir des retailles produites lors de la pose de nos planches de toit. Je vous rappelle que, n'ayant pas assez de planches de toit d'origine pour couvrir tout le toit, nous avions puisé dans le lot de planches de revêtement d'origine de la maison pour terminer ce travail. Nos découpes avaient alors produit un tas de courtes planches que nous pensions brûler... avant de réaliser qu'elles pouvaient elles aussi être sauvées! Objectif : zéro déchet!
Pour fabriquer les marches, cependant, nous n'avions pas le nécessaire. Nous avions besoin, en effet, de planches plus épaisses et plus solides que celles que nous possédions déjà. Nous avons donc décidés d'aller faire une petite virée à Bury (un petit village situé à 40 minutes de Sherbrooke), chez Baldwin Récupération. Monsieur Baldwin a commencé à démonter des granges dans les Cantons-de-l'Est et en Beauce au début des années 2000, bien avant que le bois de grange ne soit si populaire. C'était un visionnaire! Et tout un personnage, semble-t-il... Lorsqu'il est décédé, il y a deux ans environ, une de ses amies a repris la business.
La cour à bois de Baldwin Récupération ressemble à ça :
Rien à voir avec celle de BMR, n'est-ce pas?
Nous y avons passé trois heures à sélectionner le bois nécessaire à la confection de la trentaine de marches que compteront nos deux escaliers. Malgré l'impression de chaos qui se dégage de la photo qui précède, il est surprenant de constater à quel point l'inventaire de Baldwin est bien organisé. Marie-Claude, la propriétaire, le connait d'ailleurs très bien et elle sait très bien y naviguer. Les poutres, les pièces et les planches sont classées par taille et par couleur (planches grises, brunes, rouges, peintes...). Évidemment, il n'y a pas deux planches identiques. Il est donc nécessaire de prendre le temps d'analyser chacune d'elles afin de s'assurer que le bois est sain, qu'il ne soit pas trop abîmé et qu'il convienne à nos critères de couleurs et de textures. La patience de Louise a été mise à l'épreuve ce jour-là... et la nôtre récompensée! Nous y avons fait de très belles trouvailles! Il n'est d'ailleurs pas exclu que nous retournions éventuellement à Bury pour une seconde escapade lorsque la maison sera complétée. Nous avons déjà en tête quelques projets de meubles...
Après avoir ramené tout ce bois à Orford, Georges s'est mis au nettoyage. Il a lavé les marches et les contremarches au Technikem (le dégraisseur que nous avions utilisé pour nettoyer la maison) à l'aide de sa laveuse à la pression. C'est une étape toujours très intéressante car on ne sait jamais d'avance à quoi ressemblera le bois une fois propre. Nous en avons une bonne idée, bien sûr, mais de belles surprises nous attendent bien souvent. Le résultat est parfois surprenant et toujours bien visible :
Admirez l'avant/après (ici, ce sont les contremarches) :
Le bois, malheureusement, perd sa belle et riche teinte rougeâtre en séchant. Il n'en est pas moins magnifique! Fait à noter : après avoir fait quelques tests, Georges commence sérieusement à douter de la nécessité du Technikem. Il semblerait qu'un nettoyage à l'eau donne un résultat identique. Nous n'utiliserons donc plus de dégraisseur pour les planches qui sont destinées à être peintes.
Vous remarquerez sans doute que les teintes, d'une marche à l'autre, ne sont pas tout à fait identiques. Comme le bois utilisé provenait de différents lots, il aurait difficilement pu en être autrement. Ceci dit, Georges les a judicieusement agencées de sorte que le résultat final ne donne pas l'impression d'un patchwork. Nous sommes tous les deux très satisfaits. Et surtout très fiers de son travail! Beaucoup de gens nous avaient prévenu que les escaliers sont l'une des choses les plus difficiles à réaliser dans une maison et qu'il valait mieux confier cette tâche à des professionnels. Georges se sentait cependant en confiance et il avait bien raison!
Dans nos escaliers, donc, il n'y a que les limons qui sont faits de bois neufs.
Travailler avec du bois recyclé exige beaucoup de temps. C'est une observation que l'on a fait à de nombreuses reprises depuis le début de nos travaux. La construction de nos escaliers en est un très bon exemple. Nous avons estimé que c'est de quinze à vingt heures de plus qu'il a fallu consacrer à cette tâche par rapport à une construction plus conventionnelle.
Le calcul va comme suit :
- Aller-retour à Bury : 2 heures
- Sélection, sur place, du bois avec lequel nous allions construire nos marches : 3 heures
- Sélection du bois nécessaire à la confection de nos contremarches : 1 heure
- Nettoyage de tout ce bois : 5 heures (+ temps de séchage)
- Construction d'un ensemble de marche en coin : 3 heures par escalier
- Délignage de chacune des marches et contremarche sur trois côtés : 1 heure
Et le travail n'est pas fini! Il nous reste encore à sabler les marches et à les huiler.
Alors, est-ce que tout ce trouble en vaut la peine? À nos yeux, oui, bien sûr. Le résultat n'est en rien comparable à celui que nous aurions obtenu en utilisant du bois neuf. Dans notre maison, le choix s'imposait.
Et même s'il est généralement faux de croire que le bois recyclé coûte moins cher que le neuf (c'est généralement le contraire), cette solution nous a, dans ce cas bien précis, permis d'économiser beaucoup d'argent. Nous n'avons pas eu, en effet, besoin d'acheter de contremarches ni d'ensemble de marches en coin. Nos escaliers nous auront donc coûté environ 400$ de moins que si nous les avions construits en pin neuf.
Un autre avantage, lorsque l'on construit avec du bois recyclé, c'est la possibilité de faire de belles rencontres. Comme Michel avant elle, Marie-Claude, la nouvelle propriétaire de Baldwin Récupération, nous a partagé beaucoup d'histoires passionnantes. C'est une femme inspirante!
Après ce long préambule, je vous offre enfin quelques images de notre premier escalier. Ses marches sont être montées sur une structure très solide, qui ne bougera pas d'un iota. Nous avons donc le meilleur des deux mondes : une apparence vieillotte et une structure neuve!
Admirez les marches en coin dont Georges est tout particulièrement fier :
Les marches et contremarches ont été vissées par derrière afin que les vis ne soient pas apparentes. Ce n'est cependant pas le cas pour ces marches en coin. Nous utiliserons donc un chouette truc emprunté à Michel. Georges a vissé les marches en angle en diagonale, enfonçant les vis très profondément dans le bois. Il prévoit poser des clous ancestraux à tête carrée (nous en avons une pleine chaudière) dans les trous créés afin de donner l'impression qu'elles ont été clouées comme elles l'étaient jadis.
Il ne nous reste donc plus qu'à sabler légèrement ces marches et à les huiler. Nous le ferons sans doute en même temps que nous huilerons les planchers. En attendant, nous allons les protéger avec du carton.
Afin de favoriser un mariage heureux avec le pin de nos planchers anciens et avec la pruche de nos pièces, nous avons souhaité utiliser du bois recyclé pour réaliser nos escaliers. Nous avons donc fouiné dans nos réserves afin de vérifier si nous avions ce qu'il nous fallait pour ce faire. Nous avons choisi de confectionner nos contremarches à partir des retailles produites lors de la pose de nos planches de toit. Je vous rappelle que, n'ayant pas assez de planches de toit d'origine pour couvrir tout le toit, nous avions puisé dans le lot de planches de revêtement d'origine de la maison pour terminer ce travail. Nos découpes avaient alors produit un tas de courtes planches que nous pensions brûler... avant de réaliser qu'elles pouvaient elles aussi être sauvées! Objectif : zéro déchet!
Pour fabriquer les marches, cependant, nous n'avions pas le nécessaire. Nous avions besoin, en effet, de planches plus épaisses et plus solides que celles que nous possédions déjà. Nous avons donc décidés d'aller faire une petite virée à Bury (un petit village situé à 40 minutes de Sherbrooke), chez Baldwin Récupération. Monsieur Baldwin a commencé à démonter des granges dans les Cantons-de-l'Est et en Beauce au début des années 2000, bien avant que le bois de grange ne soit si populaire. C'était un visionnaire! Et tout un personnage, semble-t-il... Lorsqu'il est décédé, il y a deux ans environ, une de ses amies a repris la business.
La cour à bois de Baldwin Récupération ressemble à ça :
Rien à voir avec celle de BMR, n'est-ce pas?
Nous y avons passé trois heures à sélectionner le bois nécessaire à la confection de la trentaine de marches que compteront nos deux escaliers. Malgré l'impression de chaos qui se dégage de la photo qui précède, il est surprenant de constater à quel point l'inventaire de Baldwin est bien organisé. Marie-Claude, la propriétaire, le connait d'ailleurs très bien et elle sait très bien y naviguer. Les poutres, les pièces et les planches sont classées par taille et par couleur (planches grises, brunes, rouges, peintes...). Évidemment, il n'y a pas deux planches identiques. Il est donc nécessaire de prendre le temps d'analyser chacune d'elles afin de s'assurer que le bois est sain, qu'il ne soit pas trop abîmé et qu'il convienne à nos critères de couleurs et de textures. La patience de Louise a été mise à l'épreuve ce jour-là... et la nôtre récompensée! Nous y avons fait de très belles trouvailles! Il n'est d'ailleurs pas exclu que nous retournions éventuellement à Bury pour une seconde escapade lorsque la maison sera complétée. Nous avons déjà en tête quelques projets de meubles...
Après avoir ramené tout ce bois à Orford, Georges s'est mis au nettoyage. Il a lavé les marches et les contremarches au Technikem (le dégraisseur que nous avions utilisé pour nettoyer la maison) à l'aide de sa laveuse à la pression. C'est une étape toujours très intéressante car on ne sait jamais d'avance à quoi ressemblera le bois une fois propre. Nous en avons une bonne idée, bien sûr, mais de belles surprises nous attendent bien souvent. Le résultat est parfois surprenant et toujours bien visible :
Admirez l'avant/après (ici, ce sont les contremarches) :
Le bois, malheureusement, perd sa belle et riche teinte rougeâtre en séchant. Il n'en est pas moins magnifique! Fait à noter : après avoir fait quelques tests, Georges commence sérieusement à douter de la nécessité du Technikem. Il semblerait qu'un nettoyage à l'eau donne un résultat identique. Nous n'utiliserons donc plus de dégraisseur pour les planches qui sont destinées à être peintes.
Vous remarquerez sans doute que les teintes, d'une marche à l'autre, ne sont pas tout à fait identiques. Comme le bois utilisé provenait de différents lots, il aurait difficilement pu en être autrement. Ceci dit, Georges les a judicieusement agencées de sorte que le résultat final ne donne pas l'impression d'un patchwork. Nous sommes tous les deux très satisfaits. Et surtout très fiers de son travail! Beaucoup de gens nous avaient prévenu que les escaliers sont l'une des choses les plus difficiles à réaliser dans une maison et qu'il valait mieux confier cette tâche à des professionnels. Georges se sentait cependant en confiance et il avait bien raison!
Dans nos escaliers, donc, il n'y a que les limons qui sont faits de bois neufs.
Travailler avec du bois recyclé exige beaucoup de temps. C'est une observation que l'on a fait à de nombreuses reprises depuis le début de nos travaux. La construction de nos escaliers en est un très bon exemple. Nous avons estimé que c'est de quinze à vingt heures de plus qu'il a fallu consacrer à cette tâche par rapport à une construction plus conventionnelle.
Le calcul va comme suit :
- Aller-retour à Bury : 2 heures
- Sélection, sur place, du bois avec lequel nous allions construire nos marches : 3 heures
- Sélection du bois nécessaire à la confection de nos contremarches : 1 heure
- Nettoyage de tout ce bois : 5 heures (+ temps de séchage)
- Construction d'un ensemble de marche en coin : 3 heures par escalier
- Délignage de chacune des marches et contremarche sur trois côtés : 1 heure
Et le travail n'est pas fini! Il nous reste encore à sabler les marches et à les huiler.
Alors, est-ce que tout ce trouble en vaut la peine? À nos yeux, oui, bien sûr. Le résultat n'est en rien comparable à celui que nous aurions obtenu en utilisant du bois neuf. Dans notre maison, le choix s'imposait.
Et même s'il est généralement faux de croire que le bois recyclé coûte moins cher que le neuf (c'est généralement le contraire), cette solution nous a, dans ce cas bien précis, permis d'économiser beaucoup d'argent. Nous n'avons pas eu, en effet, besoin d'acheter de contremarches ni d'ensemble de marches en coin. Nos escaliers nous auront donc coûté environ 400$ de moins que si nous les avions construits en pin neuf.
Un autre avantage, lorsque l'on construit avec du bois recyclé, c'est la possibilité de faire de belles rencontres. Comme Michel avant elle, Marie-Claude, la nouvelle propriétaire de Baldwin Récupération, nous a partagé beaucoup d'histoires passionnantes. C'est une femme inspirante!
Après ce long préambule, je vous offre enfin quelques images de notre premier escalier. Ses marches sont être montées sur une structure très solide, qui ne bougera pas d'un iota. Nous avons donc le meilleur des deux mondes : une apparence vieillotte et une structure neuve!
Admirez les marches en coin dont Georges est tout particulièrement fier :
Les marches et contremarches ont été vissées par derrière afin que les vis ne soient pas apparentes. Ce n'est cependant pas le cas pour ces marches en coin. Nous utiliserons donc un chouette truc emprunté à Michel. Georges a vissé les marches en angle en diagonale, enfonçant les vis très profondément dans le bois. Il prévoit poser des clous ancestraux à tête carrée (nous en avons une pleine chaudière) dans les trous créés afin de donner l'impression qu'elles ont été clouées comme elles l'étaient jadis.
Il ne nous reste donc plus qu'à sabler légèrement ces marches et à les huiler. Nous le ferons sans doute en même temps que nous huilerons les planchers. En attendant, nous allons les protéger avec du carton.
dimanche 16 novembre 2014
Plan du rez-de-chaussée
Je vous l'avais promis, le voici, le voilà : le plan des divisions intérieures de notre rez-de-chaussée.
Le plan est imparfait (l'aménagement de notre cuisine n'est pas encore définitif, l'emplacement des fenêtres n'est pas exact) mais il vous donnera tout de même une excellente idée de la façon dont nous souhaitons occuper cet espace.
Comme vous pouvez le constater, il s'agit d'une aire plutôt ouverte. La salle à manger (en haut, à gauche) et le salon (en bas, à gauche) ne seront séparés que par notre foyer de masse, représenté ici par un rectangle blanc. Le rectangle vert, complètement à gauche, indique l'emplacement du rangement que l'on souhaite construire pour accueillir notre bois de chauffage.
La cuisine (en haut, à droite) sera elle aussi assez ouverte puisque l'on n'y trouvera pas d'armoires en hauteur. Nos seules armoires seront en effet situées sous nos comptoirs. Cette cuisine donnera par ailleurs accès à un immense garde-manger de type «walk-in», un rêve pour la grano et l'organisatrice compulsive que je suis! Je pourrai classer tout mon vrac par ordre alphabétique : amaranthe, bulgur, poudre de camu camu, dattes...
L'entrée sera assez spacieuse. On y trouvera un assez grand garde-robe (le plus grand des deux rectangles situés à gauche des escaliers, le plus petit représentant l'armoire à balai qui sera accessible depuis le pallier supérieur de l'escalier menant au sous-sol). Le mur qui divise l'entrée et le salon n'a pas encore été construit car nous ne sommes pas encore certains (bien que nous le soyons de plus en plus) de souhaiter sa présence. Nous envisageons pour l'instant ériger un mur mi-hauteur qui permettrait de diviser les deux pièces sans trop fermer l'espace.
Au centre de tout ça se trouve une minuscule mais bien pratique salle de toilette. Entre cette salle et le foyer de masse, enfin, se trouve un vaisselier encastré qui compensera, en partie, pour l'absence d'armoires suspendues. Nous avons un projet de récupération assez chouette le concernant. Comme nous souhaitons utiliser au maximum les matériaux achetés à Michel, nous prévoyons nous servir des fenêtres les plus abimées de la maison Allie en guise de portes d'armoires. C'est cette photo, trouvée sur Pinterest, qui m'en a donné l'idée :
Les lignes bleues qui quadrillent le plan, ce sont les poutres. Nous avons tenu compte de leur positionnement tout au long de la réflexion qui a mené à la conception de ce plan. Pour des raisons principalement esthétiques, nous avons en effet souhaité que toutes nos divisions, au rez-de-chaussée comme à l'étage, arrivent exactement sur ces poutres. Ces poutres seront donc encastrées dans les murs, donc bien visibles.
Je vous partagerai le plan des divisions intérieures de l'étage lorsqu'elles auront été construites.
Le plan est imparfait (l'aménagement de notre cuisine n'est pas encore définitif, l'emplacement des fenêtres n'est pas exact) mais il vous donnera tout de même une excellente idée de la façon dont nous souhaitons occuper cet espace.
Comme vous pouvez le constater, il s'agit d'une aire plutôt ouverte. La salle à manger (en haut, à gauche) et le salon (en bas, à gauche) ne seront séparés que par notre foyer de masse, représenté ici par un rectangle blanc. Le rectangle vert, complètement à gauche, indique l'emplacement du rangement que l'on souhaite construire pour accueillir notre bois de chauffage.
La cuisine (en haut, à droite) sera elle aussi assez ouverte puisque l'on n'y trouvera pas d'armoires en hauteur. Nos seules armoires seront en effet situées sous nos comptoirs. Cette cuisine donnera par ailleurs accès à un immense garde-manger de type «walk-in», un rêve pour la grano et l'organisatrice compulsive que je suis! Je pourrai classer tout mon vrac par ordre alphabétique : amaranthe, bulgur, poudre de camu camu, dattes...
L'entrée sera assez spacieuse. On y trouvera un assez grand garde-robe (le plus grand des deux rectangles situés à gauche des escaliers, le plus petit représentant l'armoire à balai qui sera accessible depuis le pallier supérieur de l'escalier menant au sous-sol). Le mur qui divise l'entrée et le salon n'a pas encore été construit car nous ne sommes pas encore certains (bien que nous le soyons de plus en plus) de souhaiter sa présence. Nous envisageons pour l'instant ériger un mur mi-hauteur qui permettrait de diviser les deux pièces sans trop fermer l'espace.
Au centre de tout ça se trouve une minuscule mais bien pratique salle de toilette. Entre cette salle et le foyer de masse, enfin, se trouve un vaisselier encastré qui compensera, en partie, pour l'absence d'armoires suspendues. Nous avons un projet de récupération assez chouette le concernant. Comme nous souhaitons utiliser au maximum les matériaux achetés à Michel, nous prévoyons nous servir des fenêtres les plus abimées de la maison Allie en guise de portes d'armoires. C'est cette photo, trouvée sur Pinterest, qui m'en a donné l'idée :
Les lignes bleues qui quadrillent le plan, ce sont les poutres. Nous avons tenu compte de leur positionnement tout au long de la réflexion qui a mené à la conception de ce plan. Pour des raisons principalement esthétiques, nous avons en effet souhaité que toutes nos divisions, au rez-de-chaussée comme à l'étage, arrivent exactement sur ces poutres. Ces poutres seront donc encastrées dans les murs, donc bien visibles.
Je vous partagerai le plan des divisions intérieures de l'étage lorsqu'elles auront été construites.
lundi 10 novembre 2014
Premiers travaux intérieurs
En une seule journée, Georges a terminé les divisions intérieures du rez-de-chaussée (qui sont assez peu nombreuses puisqu'il s'agit presque d'une aire ouverte) et les structures des deux cages d'escalier.
Sur les photos qui suivent, on peut voir (bien que ce ne soit pas très clair) notre walk-in garde-manger, la minuscule salle de toilette du rez-de-chaussée et un vaisselier encastré (le tout dans le bloc de gauche) ainsi ainsi que la structure de la cage de l'escalier menant à l'étage et le garde-robe de l'entrée principale (à droite) :
Le photo qui suit montre la structure de la cage de l'escalier du sous-sol :
Éventuellement, je publierai nos plans afin de vous aider à vous faire une meilleure idée de nos divisions.
F-I-FI-FINI, yeah!
Ça y est, c'est enfin vrai : Georges a complété l'isolation de notre
maison vendredi! Ahhhhh, quel bonheur! Cette étape est enfin derrière
nous. Georges a non seulement isolé le mur et le pignon sud, mais il a
également terminé l'isolation de nos fondations, un boulot laissé en
suspens... depuis le mois de juillet!
Je vous laisse admirer les résultats :
Maintenant que sa pose est terminée, nous réalisons que le choix de notre isolant n'était peut-être pas le meilleur. Notre maison est très bien isolée, il n'y a aucun doute là-dessus. Et le tout ne nous a à peu près rien coûté, c'est vrai. Mais la pose du coeur de porte nous a fait perdre beaucoup de temps, si bien que l'on doit désormais engager des hommes pour nous aider à rattraper le temps perdu. À bien y penser, cette solution n'aura peut-être pas été aussi économique que nous le pensions au départ. Pas plus qu'elle n'a été écologique, d'ailleurs. Samedi, Georges a fait un grand ménage sur le terrain. Il a mis plusieurs heures à le râteler afin de ramasser les morceaux d'uréthane éparpillés tout partout. C'était un véritable désastre!
Vous vous souviendrez peut-être qu'au moment de choisir notre isolant, Georges militait en faveur du coeur de porte tandis que j'optais pour ma part pour la cellulose giclée. Je lui avais finalement concédé la victoire à regret. Et bien voilà qu'il me donne finalement raison! Cette solution n'aurait sans doute pas coûté beaucoup plus cher et aurait été finalement tellement plus simple, plus saine et plus écolo.
Mais bon, ce qui est fait est fait. Et notre maison nous gardera au chaud. Alors on continue!
Vendredi, Georges et Damien, un ami venu de Montréal pour nous donner un coup de main, ont rentré les madriers du plancher de l'étage. Nous n'avions pas encore déballé ce paquet et avons été vraiment ravis d'y trouver des madriers solides, épais (entre 1 pouce et demi et 2 pouces) ... et magnifiques! Un tel plancher, s'il était neuf, coûterait une petite fortune!
Ce plancher, que nous souhaitons poser très bientôt, nous demandera d'abord beaucoup de travail. Puisque l'on trouve des peintures naïves bleu et jaune plus ou moins jolies sur environ 80% de sa surface, nous souhaitons les décaper. Jugez-en par vous-mêmes sur cette photo prise avant le démontage de la maison :
Georges a déjà fait quelques tests de décapage peu concluants. Comme nous avons 900 pieds carrés à décaper, nous envisageons pour l'instant donner cette tâche à contrat. Heureusement le plancher du rez-de-chaussée ne présente pas la même particularité!
Je vous laisse admirer les résultats :
Maintenant que sa pose est terminée, nous réalisons que le choix de notre isolant n'était peut-être pas le meilleur. Notre maison est très bien isolée, il n'y a aucun doute là-dessus. Et le tout ne nous a à peu près rien coûté, c'est vrai. Mais la pose du coeur de porte nous a fait perdre beaucoup de temps, si bien que l'on doit désormais engager des hommes pour nous aider à rattraper le temps perdu. À bien y penser, cette solution n'aura peut-être pas été aussi économique que nous le pensions au départ. Pas plus qu'elle n'a été écologique, d'ailleurs. Samedi, Georges a fait un grand ménage sur le terrain. Il a mis plusieurs heures à le râteler afin de ramasser les morceaux d'uréthane éparpillés tout partout. C'était un véritable désastre!
Vous vous souviendrez peut-être qu'au moment de choisir notre isolant, Georges militait en faveur du coeur de porte tandis que j'optais pour ma part pour la cellulose giclée. Je lui avais finalement concédé la victoire à regret. Et bien voilà qu'il me donne finalement raison! Cette solution n'aurait sans doute pas coûté beaucoup plus cher et aurait été finalement tellement plus simple, plus saine et plus écolo.
Mais bon, ce qui est fait est fait. Et notre maison nous gardera au chaud. Alors on continue!
Vendredi, Georges et Damien, un ami venu de Montréal pour nous donner un coup de main, ont rentré les madriers du plancher de l'étage. Nous n'avions pas encore déballé ce paquet et avons été vraiment ravis d'y trouver des madriers solides, épais (entre 1 pouce et demi et 2 pouces) ... et magnifiques! Un tel plancher, s'il était neuf, coûterait une petite fortune!
Ce plancher, que nous souhaitons poser très bientôt, nous demandera d'abord beaucoup de travail. Puisque l'on trouve des peintures naïves bleu et jaune plus ou moins jolies sur environ 80% de sa surface, nous souhaitons les décaper. Jugez-en par vous-mêmes sur cette photo prise avant le démontage de la maison :
Georges a déjà fait quelques tests de décapage peu concluants. Comme nous avons 900 pieds carrés à décaper, nous envisageons pour l'instant donner cette tâche à contrat. Heureusement le plancher du rez-de-chaussée ne présente pas la même particularité!
dimanche 2 novembre 2014
Cinquante-neuf dodos!
Nous emménagerons dans notre nouvelle demeure dans un peu moins de deux mois, juste à temps pour y célébrer le nouvel an. Le grand jour, en effet, a été fixé au 31 décembre. C'est à cette date, du moins, que nous nous sommes engagés à libérer notre appartement. Nous accueillerons donc la nouvelle année dans le «confort» (encore bien sommaire, faut-il le préciser) de notre belle maison. Les bulles que nous boirons à cette occasion nous permettront de célébrer le travail accompli jusqu'à ce jour... et devraient suffire à nous faire oublier, pour une soirée du moins, la somme des tâches qui doivent encore être complétées.
Lors de notre déménagement à Sherbrooke, il y a exactement un an, nous avions signé un bail ouvert, renouvelable à tous les mois. Or, le propriétaire de notre logement nous a récemment demandé de l'aviser de notre départ trois mois à l'avance, ce qui nous a paru être une demande tout à fait raisonnable. Depuis le début des travaux, nous envisageons déménager aux Fêtes, tout juste avant le retour au travail de Georges, prévu pour le 5 janvier : voilà que c'est officiel! Bien que nous ayons pris pas mal de retard sur notre échéancier (un mois environ), nous croyons encore pouvoir emménager sans trop de difficulté à la date prévue. Heureusement, Georges et moi aimons le camping! Reste à voir si Edmond et Louise partagent notre goût pour les aménagements rustiques.
Nous avons jonglé un instant avec la possibilité d'emménager bien plus tard. Les travaux auraient alors été bien plus avancés et nous n'aurions pas eu à vivre sur un chantier pendant de nombreuses semaines. Cette stratégie, cela dit, nous a paru être contre-productive. À partir du mois de janvier, Georges ne pourra plus travailler sur la maison de jour, comme il le fait depuis le mois de juin. Puisqu'il aura repris son boulot, il lui faudra compléter les travaux les soirs et les fins de semaine. En habitant sur place, il s'économisera d'incessants aller-retours entre notre actuel logement et la Maison Allie. Cette solution nous fera par ailleurs gagner beaucoup de temps en famille! Une fois que les enfants seront au lit, je pourrai d'ailleurs donner un solide coup de main à Georges. Je ne me débrouille pas si bien avec un marteau mais je sais très bien manier les rouleaux et pinceaux, un don que j'ai hérité de ma mère. J'ai tellement hâte de me salir les mains moi aussi!
Nous avons mis notre échéancier à jour hier. Après avoir dressé la liste de tous les travaux qui doivent absolument être terminés avant l'emménagement, nous avons estimé que Georges aurait besoin d'environ soixante-dix jours de travail pour les compléter. Or, il ne reste que cinquante jours de semaine d'ici là. Désormais, Georges travaillera donc les samedis : nous gagnerons ainsi huit jours d'ouvrage. Jusqu'à présent, il ne s'était jamais présenté sur le chantier pendant les week-ends (à une ou deux exceptions près) et n'était que très rarement rentré à la maison après 16h30 sur semaine. Nous souhaitions que Georges soit témoin des premiers mois de la vie de Louise et qu'il profite au moins un peu de son «congé» parental. Il nous faut cependant nous rendre à l'évidence : il est temps d'augmenter la cadence!
Nous comblerons la différence de douze jours en embauchant des ouvriers. Nos travaux, jusqu'à présent, nous ont coûté moins cher que prévu. La différence gagnée a presque entièrement été investie dans de petits luxes mais le 10% d'imprévus prévu à notre budget est encore intact. Il nous paraît donc raisonnable de payer des hommes pour faire une partie de l'ouvrage que Georges souhaitait faire lui-même. Nous envisageons déléguer les tâches les moins stimulantes (tel que le décapage du plancher récupéré de l'étage) et celles qui exigent une expertise plus importante (tels que les travaux de plomberie et d'électricité). Et toute aide est bien sûr la bienvenue!! :-)
Si vous vous référez aux images qui illustraient mon dernier article, vous avez sans doute remarqué qu'il nous en reste encore beaucoup à faire avant le déménagement. Je vous rassure : notre maison est de plus en plus «habitable». Un technicien d'Hydro-Québec est passé récemment. Nous avons enfin notre branchement électrique permanent. Et nous avons de l'eau! Notre puisatier est venu installer la pompe qui permet d'activer le système. Nous aurions pu faire cette demande plus tôt mais il nous fallait attendre que la dalle soit coulée car nous n'aurions pas eu, autrement, d'endroit où poser la pompe. Nous installerons la toilette de notre sous-sol très bientôt, cette semaine peut-être. Georges trouvera ça bien pratique!
Les travaux à venir, par ailleurs, seront tous plus rapides que l'infâme isolation (qui devrait être tout à fait terminée jeudi). Le «rough» de la plomberie, par exemple, ne devrait prendre qu'une seule journée à compléter, les divisions intérieures que trois ou quatre. Ce rythme sera tellement plus encourageant que celui des derniers mois. Je devrais donc vous partager nos avancées un peu plus régulièrement.
Lors de notre déménagement à Sherbrooke, il y a exactement un an, nous avions signé un bail ouvert, renouvelable à tous les mois. Or, le propriétaire de notre logement nous a récemment demandé de l'aviser de notre départ trois mois à l'avance, ce qui nous a paru être une demande tout à fait raisonnable. Depuis le début des travaux, nous envisageons déménager aux Fêtes, tout juste avant le retour au travail de Georges, prévu pour le 5 janvier : voilà que c'est officiel! Bien que nous ayons pris pas mal de retard sur notre échéancier (un mois environ), nous croyons encore pouvoir emménager sans trop de difficulté à la date prévue. Heureusement, Georges et moi aimons le camping! Reste à voir si Edmond et Louise partagent notre goût pour les aménagements rustiques.
Nous avons jonglé un instant avec la possibilité d'emménager bien plus tard. Les travaux auraient alors été bien plus avancés et nous n'aurions pas eu à vivre sur un chantier pendant de nombreuses semaines. Cette stratégie, cela dit, nous a paru être contre-productive. À partir du mois de janvier, Georges ne pourra plus travailler sur la maison de jour, comme il le fait depuis le mois de juin. Puisqu'il aura repris son boulot, il lui faudra compléter les travaux les soirs et les fins de semaine. En habitant sur place, il s'économisera d'incessants aller-retours entre notre actuel logement et la Maison Allie. Cette solution nous fera par ailleurs gagner beaucoup de temps en famille! Une fois que les enfants seront au lit, je pourrai d'ailleurs donner un solide coup de main à Georges. Je ne me débrouille pas si bien avec un marteau mais je sais très bien manier les rouleaux et pinceaux, un don que j'ai hérité de ma mère. J'ai tellement hâte de me salir les mains moi aussi!
Nous avons mis notre échéancier à jour hier. Après avoir dressé la liste de tous les travaux qui doivent absolument être terminés avant l'emménagement, nous avons estimé que Georges aurait besoin d'environ soixante-dix jours de travail pour les compléter. Or, il ne reste que cinquante jours de semaine d'ici là. Désormais, Georges travaillera donc les samedis : nous gagnerons ainsi huit jours d'ouvrage. Jusqu'à présent, il ne s'était jamais présenté sur le chantier pendant les week-ends (à une ou deux exceptions près) et n'était que très rarement rentré à la maison après 16h30 sur semaine. Nous souhaitions que Georges soit témoin des premiers mois de la vie de Louise et qu'il profite au moins un peu de son «congé» parental. Il nous faut cependant nous rendre à l'évidence : il est temps d'augmenter la cadence!
Nous comblerons la différence de douze jours en embauchant des ouvriers. Nos travaux, jusqu'à présent, nous ont coûté moins cher que prévu. La différence gagnée a presque entièrement été investie dans de petits luxes mais le 10% d'imprévus prévu à notre budget est encore intact. Il nous paraît donc raisonnable de payer des hommes pour faire une partie de l'ouvrage que Georges souhaitait faire lui-même. Nous envisageons déléguer les tâches les moins stimulantes (tel que le décapage du plancher récupéré de l'étage) et celles qui exigent une expertise plus importante (tels que les travaux de plomberie et d'électricité). Et toute aide est bien sûr la bienvenue!! :-)
Si vous vous référez aux images qui illustraient mon dernier article, vous avez sans doute remarqué qu'il nous en reste encore beaucoup à faire avant le déménagement. Je vous rassure : notre maison est de plus en plus «habitable». Un technicien d'Hydro-Québec est passé récemment. Nous avons enfin notre branchement électrique permanent. Et nous avons de l'eau! Notre puisatier est venu installer la pompe qui permet d'activer le système. Nous aurions pu faire cette demande plus tôt mais il nous fallait attendre que la dalle soit coulée car nous n'aurions pas eu, autrement, d'endroit où poser la pompe. Nous installerons la toilette de notre sous-sol très bientôt, cette semaine peut-être. Georges trouvera ça bien pratique!
Les travaux à venir, par ailleurs, seront tous plus rapides que l'infâme isolation (qui devrait être tout à fait terminée jeudi). Le «rough» de la plomberie, par exemple, ne devrait prendre qu'une seule journée à compléter, les divisions intérieures que trois ou quatre. Ce rythme sera tellement plus encourageant que celui des derniers mois. Je devrais donc vous partager nos avancées un peu plus régulièrement.
samedi 18 octobre 2014
Une dalle sous nos pieds
Nous avons fait couler notre dalle hier. Voici sa petite histoire...
Il y a quelques semaines, Georges s'est aperçu que la conception de nos fondations posait possiblement problème. Il a en effet remarqué que le drain de sortie vers la fosse septique était trop haut par rapport à la base des fondations : il aurait fallu le passer sous la semelle et non pas l'y encastrer. Un système de drainage, en effet, repose habituellement sur une pente descendante qui facilite l'évacuation des eaux usées. Ainsi, les drains de toilettes, de douche et de lavabos sont généralement situés au-dessus du niveau du drain de sortie vers la fosse et non pas à la même hauteur, comme c'était le cas chez-nous. Voyez par vous-mêmes :
Comme Georges ignorait à quel point la situation pouvait être problématique, il a consulté un plombier qui s'est dit être scandalisé par la façon dont nos semelles ont été coulées. Il nous fallait absolument trouver le moyen de corriger cette erreur. Notre projet d'autoconstruction m'apprend, entre autre belles leçons de vie, qu'il n'existe pas de problème sans solution!
Comme il était impossible de poser la plomberie au-dessus de la dalle (ce n'est pas permis par le code du bâtiment et ce n'est vraiment pas joli!) ou dans la dalle (au risque de compromettre la solidité de cette dernière), nous avons envisagé faire ajouter trois pouces de gravier sous notre dalle afin la de rehausser. Le hic, avec cette solution, c'est que nous allions du coup perdre trois pouces de dégagement sous le plafond. Ce n'était pas catastrophique, bien sûr, mais c'était tout de même dommage.
Nous avons donc demandé à notre excavateur de déterrer le drain problématique puis de le baisser de trois pouces. Puisque l'erreur avait été commise par son sous-contractant, il a accepté sans rechigner. Nous avons donc de nouveau reçu la visite d'une pelle mécanique :
Cette solution n'est malheureusement pas idéale mais elle est néanmoins fort acceptable. Nous aurions préféré que le drain soit situé six pouces plus bas encore, ce qui n'était cependant pas possible puisque le drain français se situait à cet endroit. Déterrer ce dernier, qui fait le tour de la maison, n'était évidemment pas une option!
Afin de nous aider à poser la plomberie
sous dalle, nous avons engagé un plombier nous ayant été recommandé
par un ami. Georges l'a assisté. Au départ, il prévoyait faire ce travail seul mais comme le taux horaire de ce plombier était très raisonnable et que son expertise était fort précieuse, nous avons décidé de nous offrir ses services. Les travaux ont été complétés en un avant-midi.
Georges a ensuite isolé la dalle avec deux couches de cœur de porte. Il n'était pas utile de délaminer ces derniers (comme ce fut le cas pour tous les autres), ce qui a représenté une belle économie en terme de temps et d'énergie. Pour cet usage, nous avions acheté du cœur de porte embossé (fort difficile à délaminer), qui se vend au deux-tiers du prix du lisse. Il nous en reste une petite quantité de ce coeur de porte embossé que nous ne prévoyons pas utiliser sur la maison... et qui nous permettra sans doute d'isolation une jolie petite serre l'été prochain ou celui d'après - attendons d'abord de voir à quel point les travaux actuels nous auront épuisés!
Il aurait été tellement plus simple, plus rapide et plus efficace de poser nos deux couches de cœur de porte par-dessus la plomberie. Comme notre drain n'a pas été baissé de neuf pouces ainsi que nous l'aurions voulu, mais de trois seulement, il a fallu nous résigner, lors de la pose de l'isolant, à la contourner, ce qui a occasionné plusieurs découpes. Voyez :
Il manque par ailleurs d'isolant à certains endroits, ce qui n'est pas très grave. Notre dalle, en effet, est vraiment bien isolée. Comme le prix du cœur de porte étant ridiculement bas, nous n'avons pas lésiné! La norme Novoclimat suggère d'isoler une dalle chauffée à R16 tandis que les manufacturiers de planchers radiants recommandent un facteur R qui se situe entre 10 et 30. Nous avons isolé à R24.
Avant de compléter l'isolation, Georges a pris le temps d'installer une colonne d'extraction du radon. La présence de radon, dans les maisons, est la deuxième plus grande cause de cancer du poumon au pays : 3000 canadiens en meurent chaque année! Un foyer sur dix, au Canada, serait d'ailleurs dangereusement exposé au radon. Bien que l'on en retrouve apparemment très peu en Estrie, nous avons préféré ne prendre aucune chance. Voilà 15$ bien investis! La pose n'aura pris que dix minutes.
Cette colonne d'extraction (au centre de la photo) permet de recueillir le radon qui pourrait s'accumuler sous la dalle et de l'évacuer vers l'extérieur grâce à un petit ventilateur. Celui-ci ne sera installé que si le test de détection (lequel ne peut être fait que plusieurs semaines après le coulage de la salle) s'avère positif. Bien que la pose de cette colonne soit désormais exigée par le code du bâtiment, elle demeure néanmoins marginale. Les différents experts que nous avons consultés tout au long de la préparation de notre projet (plombier, conseillers en quincaillerie, etc.) ignoraient ce qu'était cette colonne ou alors n'en voyaient pas la pertinence! Nous tenions pour notre part à notre maison saine (ou presque)!
Les dernières étapes préparatoires au coulage ont été accomplies par Georges et Bertrand jeudi dernier. Cette journée père-fils a été très efficace... et fort agréable si je me fie aux beaux sourires visibles sur les photos prises ce jour-là! Les deux gars ont d'abord posé un polythène pare-vapeur à la grandeur du sous-sol. Ils ont ensuite installé une armature en broches d'acier (6'' x 6'') qui permettra de solidifier la dalle mais qui a surtout servi de guide pour la pose du tuyau du plancher radiant. Ce dernier a été attaché à l'armature à l'aide de tie-wraps.
Ce tuyau a été très facile à poser. Il faut dire que Georges avait judicieusement préparé un plan indiquant la manière la plus efficace de faire passer les tuyaux. Il faut en effet prévoir des circuits de 250 pieds de long qui serpentent le sous-sol et le divisent en zones pouvant être chauffées indépendamment. Nous en avons trois. Voici le résultat final :
Le plancher radiant pourra être mis en marche dans trente jours. Nous ne pouvons l'utiliser avant afin de permettre à la dalle de sécher. Entre temps, nous devrons poser la bouilloire et le panneau de contrôle.
Notre foyer de masse, situé au rez-de-chaussée, constituera notre source de chauffage principal mais ne suffira pas à chauffer le sous-sol : la chaleur monte, bien sûr! Nous avions donc besoin d'un système de chauffage complémentaire. Nous avons choisi le plancher radiant car il offre le confort ultime. Nous n'aurons pas besoin d'enfiler de gros bas de laine pour descendre au sous-sol! Vous l'apprécierez très certainement lorsque vous passerez la nuit dans notre chambre d'amis! Le plancher radiant est par ailleurs un système invisible, ce qui n'était pas sans nous plaire!
Comme nous souhaitons conserver la possibilité d'ajouter un chauffage complémentaire à l'étage au cas où le foyer de masse ne suffirait pas à chauffer la maison à notre goût, nous avons décidé d'utiliser l'eau chaude du plancher radiant du sous-sol pour alimenter un radiateur à eau antique que nous placerons dans le couloir de l'étage. Cet ajout sera par ailleurs pratique en hiver : il nous permettra de nous absenter quelques jours sans craindre que la maison ne gèle même si nous ne sommes pas là pour faire des feux!
Vendredi, nous avons enfin eu notre dalle! Nous avons fait couler, en même temps, la dalle du foyer de masse au rez-de-chaussée. Elle avait été coffrée plus tôt cette semaine :
Voici le résultat après coulage :
Le tube de métal que Georges a inséré dans le béton permettra aux cendres du foyer de tomber dans un réservoir placé au sous-sol. Le morceau de bois encastré dans le béton servira quant à lui d'entrée d'air.
C'est formidable d'avoir enfin un plein plancher au rez-de-chaussée. Il n'y a plus de trou au centre de la maison. Voilà un risque de moins pour Edmond l'aventurier!
Je vous laisse sur les photos de notre dalle de sous-sol. La première photo a été prise immédiatement après le coulage (fait en matinée), la deuxième après le lissage (fait en après-midi). Un scellant a été appliqué depuis.
Le béton mettra de 3 à 6 mois à prendre sa teinte définitive, un peu plus pâle.
Il y a quelques semaines, Georges s'est aperçu que la conception de nos fondations posait possiblement problème. Il a en effet remarqué que le drain de sortie vers la fosse septique était trop haut par rapport à la base des fondations : il aurait fallu le passer sous la semelle et non pas l'y encastrer. Un système de drainage, en effet, repose habituellement sur une pente descendante qui facilite l'évacuation des eaux usées. Ainsi, les drains de toilettes, de douche et de lavabos sont généralement situés au-dessus du niveau du drain de sortie vers la fosse et non pas à la même hauteur, comme c'était le cas chez-nous. Voyez par vous-mêmes :
Comme Georges ignorait à quel point la situation pouvait être problématique, il a consulté un plombier qui s'est dit être scandalisé par la façon dont nos semelles ont été coulées. Il nous fallait absolument trouver le moyen de corriger cette erreur. Notre projet d'autoconstruction m'apprend, entre autre belles leçons de vie, qu'il n'existe pas de problème sans solution!
Comme il était impossible de poser la plomberie au-dessus de la dalle (ce n'est pas permis par le code du bâtiment et ce n'est vraiment pas joli!) ou dans la dalle (au risque de compromettre la solidité de cette dernière), nous avons envisagé faire ajouter trois pouces de gravier sous notre dalle afin la de rehausser. Le hic, avec cette solution, c'est que nous allions du coup perdre trois pouces de dégagement sous le plafond. Ce n'était pas catastrophique, bien sûr, mais c'était tout de même dommage.
Nous avons donc demandé à notre excavateur de déterrer le drain problématique puis de le baisser de trois pouces. Puisque l'erreur avait été commise par son sous-contractant, il a accepté sans rechigner. Nous avons donc de nouveau reçu la visite d'une pelle mécanique :
Cette solution n'est malheureusement pas idéale mais elle est néanmoins fort acceptable. Nous aurions préféré que le drain soit situé six pouces plus bas encore, ce qui n'était cependant pas possible puisque le drain français se situait à cet endroit. Déterrer ce dernier, qui fait le tour de la maison, n'était évidemment pas une option!
Georges a ensuite isolé la dalle avec deux couches de cœur de porte. Il n'était pas utile de délaminer ces derniers (comme ce fut le cas pour tous les autres), ce qui a représenté une belle économie en terme de temps et d'énergie. Pour cet usage, nous avions acheté du cœur de porte embossé (fort difficile à délaminer), qui se vend au deux-tiers du prix du lisse. Il nous en reste une petite quantité de ce coeur de porte embossé que nous ne prévoyons pas utiliser sur la maison... et qui nous permettra sans doute d'isolation une jolie petite serre l'été prochain ou celui d'après - attendons d'abord de voir à quel point les travaux actuels nous auront épuisés!
Il aurait été tellement plus simple, plus rapide et plus efficace de poser nos deux couches de cœur de porte par-dessus la plomberie. Comme notre drain n'a pas été baissé de neuf pouces ainsi que nous l'aurions voulu, mais de trois seulement, il a fallu nous résigner, lors de la pose de l'isolant, à la contourner, ce qui a occasionné plusieurs découpes. Voyez :
Il manque par ailleurs d'isolant à certains endroits, ce qui n'est pas très grave. Notre dalle, en effet, est vraiment bien isolée. Comme le prix du cœur de porte étant ridiculement bas, nous n'avons pas lésiné! La norme Novoclimat suggère d'isoler une dalle chauffée à R16 tandis que les manufacturiers de planchers radiants recommandent un facteur R qui se situe entre 10 et 30. Nous avons isolé à R24.
Avant de compléter l'isolation, Georges a pris le temps d'installer une colonne d'extraction du radon. La présence de radon, dans les maisons, est la deuxième plus grande cause de cancer du poumon au pays : 3000 canadiens en meurent chaque année! Un foyer sur dix, au Canada, serait d'ailleurs dangereusement exposé au radon. Bien que l'on en retrouve apparemment très peu en Estrie, nous avons préféré ne prendre aucune chance. Voilà 15$ bien investis! La pose n'aura pris que dix minutes.
Cette colonne d'extraction (au centre de la photo) permet de recueillir le radon qui pourrait s'accumuler sous la dalle et de l'évacuer vers l'extérieur grâce à un petit ventilateur. Celui-ci ne sera installé que si le test de détection (lequel ne peut être fait que plusieurs semaines après le coulage de la salle) s'avère positif. Bien que la pose de cette colonne soit désormais exigée par le code du bâtiment, elle demeure néanmoins marginale. Les différents experts que nous avons consultés tout au long de la préparation de notre projet (plombier, conseillers en quincaillerie, etc.) ignoraient ce qu'était cette colonne ou alors n'en voyaient pas la pertinence! Nous tenions pour notre part à notre maison saine (ou presque)!
Les dernières étapes préparatoires au coulage ont été accomplies par Georges et Bertrand jeudi dernier. Cette journée père-fils a été très efficace... et fort agréable si je me fie aux beaux sourires visibles sur les photos prises ce jour-là! Les deux gars ont d'abord posé un polythène pare-vapeur à la grandeur du sous-sol. Ils ont ensuite installé une armature en broches d'acier (6'' x 6'') qui permettra de solidifier la dalle mais qui a surtout servi de guide pour la pose du tuyau du plancher radiant. Ce dernier a été attaché à l'armature à l'aide de tie-wraps.
Ce tuyau a été très facile à poser. Il faut dire que Georges avait judicieusement préparé un plan indiquant la manière la plus efficace de faire passer les tuyaux. Il faut en effet prévoir des circuits de 250 pieds de long qui serpentent le sous-sol et le divisent en zones pouvant être chauffées indépendamment. Nous en avons trois. Voici le résultat final :
Le plancher radiant pourra être mis en marche dans trente jours. Nous ne pouvons l'utiliser avant afin de permettre à la dalle de sécher. Entre temps, nous devrons poser la bouilloire et le panneau de contrôle.
Notre foyer de masse, situé au rez-de-chaussée, constituera notre source de chauffage principal mais ne suffira pas à chauffer le sous-sol : la chaleur monte, bien sûr! Nous avions donc besoin d'un système de chauffage complémentaire. Nous avons choisi le plancher radiant car il offre le confort ultime. Nous n'aurons pas besoin d'enfiler de gros bas de laine pour descendre au sous-sol! Vous l'apprécierez très certainement lorsque vous passerez la nuit dans notre chambre d'amis! Le plancher radiant est par ailleurs un système invisible, ce qui n'était pas sans nous plaire!
Comme nous souhaitons conserver la possibilité d'ajouter un chauffage complémentaire à l'étage au cas où le foyer de masse ne suffirait pas à chauffer la maison à notre goût, nous avons décidé d'utiliser l'eau chaude du plancher radiant du sous-sol pour alimenter un radiateur à eau antique que nous placerons dans le couloir de l'étage. Cet ajout sera par ailleurs pratique en hiver : il nous permettra de nous absenter quelques jours sans craindre que la maison ne gèle même si nous ne sommes pas là pour faire des feux!
Vendredi, nous avons enfin eu notre dalle! Nous avons fait couler, en même temps, la dalle du foyer de masse au rez-de-chaussée. Elle avait été coffrée plus tôt cette semaine :
Voici le résultat après coulage :
Le tube de métal que Georges a inséré dans le béton permettra aux cendres du foyer de tomber dans un réservoir placé au sous-sol. Le morceau de bois encastré dans le béton servira quant à lui d'entrée d'air.
C'est formidable d'avoir enfin un plein plancher au rez-de-chaussée. Il n'y a plus de trou au centre de la maison. Voilà un risque de moins pour Edmond l'aventurier!
Je vous laisse sur les photos de notre dalle de sous-sol. La première photo a été prise immédiatement après le coulage (fait en matinée), la deuxième après le lissage (fait en après-midi). Un scellant a été appliqué depuis.
Le béton mettra de 3 à 6 mois à prendre sa teinte définitive, un peu plus pâle.
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