jeudi 3 juillet 2014

Depuis la première pelletée de terre...

Huit jours, déjà, se sont écoulés depuis le début officiel des travaux, mercredi dernier... et jusqu'à présent, tout va bien! Nous sommes tellement excités de voir notre rêve s'élever devant nous.

Avant que l'excavatrice ne s'invite chez nous, il a d'abord fallu défricher. C'est huit jours, à temps plein, que Georges a consacré à cette première grande étape. Il s'y est mis aussitôt que nous avons obtenu notre permis de construction, le 10 juin dernier. Il a fait ça tout seul, mon beau bûcheron, mon Alexis! Nous aurions souhaité défricher bien plus tôt, avant que ne poussent les feuilles et que ne monte la sève dans les arbres, mais la vie en a décidé autrement. J'ai été hospitalisée à la mi-avril dans le cadre d'une grossesse difficile. J'ai du être alitée pendant trois semaines environ avant qu'on ne décide de m'accoucher, à 33 semaines de grossesse. La naissance prématurée de Louise, sans être une grande surprise (Edmond nous était arrivé à 29 semaines et nous savions que la récidive était possible), nous a tout de même pris de cours et a bouleversé nos vies en général et le déroulement de ce projet en particulier. Tout le travail de gestion et de design que nous devions compléter avant le début des travaux s'est fait à temps perdu, ici et là, à partir de ma chambre d'hôpital bien souvent. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les imprévus n'ont pas tardé à souhaiter nous mettre au défi, ce qui tombe assez bien puisque c'est notre carburant!






Georges a enlevé le moins d'arbres possible, ne défrichant que les zones réservées à notre entrée de cour, notre carré de maison et le champ de polissage. Il nous reste ainsi tout plein de forêt sauvage à apprivoiser, au fil du temps. S'ajouteront sans doute plus tard un jardin, une serre, une piscine naturelle, un grand terrain de jeux pour les enfants...

C'est mercredi le 25 que les choses sérieuses ont commencées. La grosse pelle que voilà nous a façonné une jolie entrée de cour avant d'excaver le beau grand trou ce qui logera bientôt notre sous-sol. Ce faisant, elle n'a heureusement pas atteint le roc. C'était une de nos plus grandes peurs! Les différentes compagnies d'excavation qui nous ont fourni des soumissions ne s'entendaient pas sur ce point. Certaines étaient optimistes, d'autres moins. Nous craignions donc de devoir rencontrer, dès le premier jour des travaux, une surprise qui allait considérablement ébranler notre budget!

Les travaux, qui devaient se dérouler sur deux jours, ont finalement été complétés le jour-même. Ainsi qu'on nous l'avait déjà dit, un contrat à l'heure aurait sans doute été plus avantageux qu'un contrat forfaitaire. Lorsque nous avons préparé notre devis, nous avons cependant souhaité éviter le plus possibles les paris risqués. Un contrat forfaitaire ne laisse place qu'à peu de vilaines surprises et c'était ce que nous recherchions.






Puis, de jeudi à lundi, tout a été laissé en plan... parce que nous ignorions encore si nous allions obtenir un prêt de la Caisse et que nous ne voulions surtout pas dépenser davantage avant d'en avoir la certitude. Vous avez bien lu : nous avons effectivement commencé les travaux avant d'être tout à fait sûrs que notre projet serait financé! Jeunes fous! Cette histoire, pleine de rebondissements et de suspense, mérite une entrée en soi. Je vous la raconterai très bientôt.

Ce n'est que vendredi matin que nous avons reçu la bonne nouvelle qui allait nous permettre d'enfin dormir sur nos deux oreilles : le prêt que nous avions demandé nous avait été consenti!!! Nous avons donc profité des trois jours de répit qui ont suivi pour passer un peu de temps en famille et voir des amis, le cœur léger et l'âme en fête!

Mardi, les travaux ont repris là où nous les avions laissés. Les semelles de nos fondations ont été coffrées au petit matin, coulée au cour de la journée, puis décoffrées en fin d'après-midi.








Le rectangle de béton que vous apercevez au centre de la maison constitue la base des fondations du foyer de masse qui deviendra notre source de chauffage principale. Les dimensions du foyer seront un peu moindres que celles de ses fondations, mais il sera tout de même imposant. Ce sera le coeur de notre maison, après tout! C'est l'un des seuls luxes que nous n'avons jamais remis en question. Mon bel Alexis a d'ailleurs suffisamment coupé d'arbres pour nous chauffer durant le premier hiver... à moins que l'on ne réserve ce beau bois d'érable à la création de nos moulures intérieures... qui sait?

Quant au styromousse bleu qui a été placé sous une petite portion des semelles, il s'agit d'un coffrage isolant. Cet ajout était nécessaire puisque les semelles, à cet endroit, étaient situées sous la ligne de gel.

Le lendemain, nous avons eu deux bonnes nouvelles! Nous sommes d'abord passés à la Caisse pour signer tous les documents relatifs à notre prêt. Nous étions déjà certains de l'obtenir mais de pouvoir enfin officialiser l'entente nous a tous les deux beaucoup soulagés. En retournant sur le terrain après ce rendez-vous, j'ai été éblouie par sa beauté! Je crois que je n'avais pas encore osé m'émerveiller tout à fait, craignant sans doute que le rêve n'avorte. Tous les ouvriers qui y ont mis les pieds depuis le début des travaux nous l'ont d'ailleurs fait remarquer : c'est un fichu de beau terrain que le nôtre! Il y a tant de promesses dans ses courbes et ses dénivelés.

Plus tôt ce matin-là, le drain français avait été installé. On avait également recouvert le sol de concassé.


La deuxième bonne nouvelle du jour : le forage de notre puits nous coûtera 1300$ de moins que prévu! Nous avons trouvé de l'eau à 160 pieds alors que nous pensions l'atteindre à 150 pieds. Le roc a également été rencontré plus tard que prévu. Ces deux surprises ont fait augmenter notre facture de 400$ environ. Cependant, comme ce roc était plus creux que les 25 pieds soumissionnés, nous n'avons pas eu à installer une collerette à la bentonite ainsi que nous l'avions prévu, ce qui nous a permis de sauver 1700$. Ça tombe plutôt bien car l'on s'aperçoit que les dépenses corollaires qui ne figurent pas à notre devis (frais de transport quotidien entre Sherbrooke et Orford, achat d'outils, etc) et que les petits imprévus sont nombreux. Nous sommes cependant confiants de ne pas dépasser notre budget puisque nous nous sommes permis plusieurs luxes qu'il sera facile de laisser tomber le moment venu si jamais ce devait être nécessaire.




 Bref, tout roule, on est heureux!

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