Voici, pour commencer, ce à quoi ressemblait notre future maison, vue de l'extérieur, avant que Michel ne se mêle de son histoire...
Vous n'avez pas de coup de coeur? Nous non plus! Évidemment, la maison sera méconnaissable une fois que les travaux auront été complétés.
Le curetage a permis de mettre au jour les différentes couches de revêtement qui ont habillé la Maison Allie au fil des ans. Sur le bardeau de cèdre qui recouvrait jadis le toit, ont été posé un bardeau d'asphalte (à la fin du 19e siècle) puis un toit de tôle (vers la moitié su 20e siècle) tandis qu'un déclin de bois vertical (1890) et un papier-brique douteux (1940) se sont ajoutés sur le revêtement de planches verticales d'origine.
Afin de pouvoir dater ces différents travaux, et d'ainsi retracer l'histoire de la Maison Allie, Michel a fait un véritable travail de détective. En analysant le type de clous utilisé pour poser tel ou tel matériaux ou la couleur de la patine du bois de tel ou tel élément architectural, il est en mesure d'estimer la date de ces ajouts. Il peut également se fier sur différentes découvertes, comme cette tapisserie de vieux journaux qui se cachait derrière les multiples couches de prélarts :
La cuisine d'été, plus récente que la maison (circa 1930), n'a pas été récupérée. Au tout début de notre projet, quand il était encore temps de rêver et que la réalité ne nous avait pas encore rattrapés, nous souhaitions en acheter une (démontée et numérotée selon le même principe que la Maison Allie) afin de l'annexer à notre carré de pièces principal. Nous nous sommes rapidement aperçu, cependant, que nous n'avions pas les moyens de construire une si grande maison. Il sera toujours possible d'agrandir la maison dans quelques années si le besoin et l'envie de le faire se font toujours aussi pressants. Il est un peu tôt pour dire si l'année à venir nous découragera à jamais d'entreprendre de nouveaux travaux ou si au contraire nous attraperons la piqûre!
Pour des raisons monétaires également, nous avons du abandonner le rêve (de Georges, surtout) de construire un garage dès maintenant. En attendant de pouvoir le faire, nous avons réservé un petit coin de notre maison à l'établissement de son terrain de jeu. Tant que notre sous-sol ne sera pas fini (un projet à moyen-terme), Georges pourra y loger son atelier... que je prévois d'ailleurs déjà squatter à l'occasion afin d'y faire des teintures végétales et de la poterie.
Poursuivons notre visite. Comme vous pouvez le constater, à l'intérieur, ce n'était guère mieux!
Derrière ces multiples couches de crépi, de lambris, de tapisserie et de prélart, la beauté du bois d'origine se révèle néanmoins peu à peu au rez-de-chaussée...
... comme à l'étage :
Comme nous isolerons notre maison de l'extérieur, ce que vous voyez sur ces photos deviendra nos murs et plafonds intérieurs. Toutes les pièces seront cependant nettoyées et les planches de toit seront délignées.
C'est au terme de ce curetage qu'ont été récupérés le carré de pièces, les fermes de toit (les «A» qui forment la structure du toit, bien visibles sur la photo qui suit), les planches de toit et de pignons de même que les madriers de pin qui constituent le plancher du rez-de-chaussée et de l'étage.
La Maison Allie contenait également quelques extras. Michel a par exemple pu récupérer une bonne partie des murs et plafonds à caissons. Ceux-ci ne sont pas d'origine mais ils ont tout de même une certaine valeur.
Nous avons d'ailleurs prévu recréer un plafond à caissons dans l'entrée de notre maison. Le plafond y sera plus bas qu'ailleurs puisque nous devrons y cacher notre tuyauterie, la salle de bains de l'étage étant située juste au-dessus. Ailleurs, au rez-de-chaussée, le plafond sera constitué de l'envers du plancher de l'étage. Nous saurons sans doute trouver un autre usage aux planches récupérées excédentaires. Nous ne laisserons pas ce précieux matériau se gaspiller!
Michel a également récupéré le revêtement extérieur en planches verticales d'origine. Nous allons très certainement le réutiliser, mais pas comme tel. Nous pourrons faire de bien belles choses avec ce généreux lot de planches : nos armoires de cuisine ou les portes de nos garde-robes, par exemple. Ces planches nous permettront également de compléter le pontage de notre toit. Comme on peut l'apercevoir sur la photo suivante, l'ajout de la cuisine d'été dans les années 30 a causé à la perte de nombreuses planches de toit et celles-ci devront être remplacées. Le revêtement de planches verticales, selon Michel, fera très bien l'affaire.
Beaucoup de petites surprises nous attendent. Nous avons beau avoir étudié attentivement et très souvent les centaines de photos prises par Michel de même que ses plans, il demeure impossible de tout prévoir. Michel nous avait d'ailleurs suggéré de ne pas concevoir le plan des divisions intérieures de la maison avant que celle-ci ne soit remontée, ce qui nous a paru être un conseil excessif. Nous avons travaillé très fort sur notre plan et nous sommes convaincus qu'il pourra être réalisé tel quel... à quelques petits détails près. Nous conservons bien sûr la liberté de modifier ce plan en cours de construction si nécessaire.
Il y a enfin une dernière particularité de la Maison Allie que j'aimerais vous présenter. On retrouve des peintures naïves, jaune et bleu, sur les planchers de l'étage, qui permettent de concevoir de quelle façon ce dernier avait été divisé à l'origine.
Il aurait pu être très intéressant de mettre ce détail en valeur mais nous ne le ferons pas, du moins pas entièrement et ce pour deux raisons : d'abord parce que nos divisions intérieures ne seront pas les mêmes qu'à l'origine, ensuite parce que... nous ne trouvons pas ces dessins très jolis, tout simplement! Nous allons donc devoir décaper les planchers, ce qui représente un travail supplémentaire.
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